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Emirats: le patron de BP à Abou Dhabi pour sonder des investisseurs

Publié le 07/07/2010 10:00
Mis à jour le 07/07/2010 14:35

Le directeur général du groupe pétrolier BP, Tony Hayward, a tenu des réunions mercredi à Abou Dhabi visant à sonder des investisseurs en vue de se protéger contre une possible OPA hostile.

M. Hayward, dont le groupe est confronté aux conséquences de la marée noire dans le Golfe du Mexique, "a rencontré des partenaires d'affaires clés et le personnel de BP à Abou Dhabi", a déclaré à l'AFP Sheila Williams, une porte-parole du groupe à Londres.

Selon Dow Jones, M. Hayward s'est notamment entretenu avec l'influent prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohammad ben Zayed, et aurait discuté d'une possible vente de 10% des actions de BP au riche émirat pétrolier.

La presse prête depuis dimanche à BP, qui a perdu la moitié de sa valeur en deux mois (il valait mardi 64 milliards de livres-77 milliards d'euros), l'intention d'approcher des fonds souverains du Moyen-Orient pour les encourager à prendre une participation ou renforcer leur participation actuelle à son capital, afin de l'aider à résister à un éventuel assaut d'un concurrent.

La capitale émiratie est le siège de l'Abu Dhabi Investment Authority (ADIA), propriété de l'émirat d'Abou Dhabi, considéré comme le fonds souverain le plus important au monde avec des avoirs estimés à plus de 600 milliards de dollars.

Interrogé par l'AFP sur une éventuelle volonté de ce fonds d'acquérir des parts dans BP, un porte-parole d'ADIA a refusé de commenter.

La marée noire a déjà coûté à BP 3,12 milliards de dollars, et le groupe a promis aux Etats-Unis d'en placer 20 en trois ans dans un fonds consacré à la catastrophe.

"Il est évident que les fonds souverains du Golfe sont intéressés par BP", estime l'analyste et expert en questions stratégiques Ibrahim Khayat, basé à Dubaï.

"C'est une occasion à ne pas rater, surtout que les difficultés financières actuelles du groupe ne remettent pas en cause la valeur stratégique de ses avoirs de par le monde", ajoute-t-il.

Pour l'analyste Saud Masud, chargé de la recherche au groupe de services financiers UBS à Dubaï, "les fonds souverains du Moyen-Orient ont recours traditionnellement à des investissements à long terme dans les grosses capitalisations, notamment dans les marchés développés".

"Quand les actions peuvent être achetées à des prix aussi bas, ils sont sûrement intéressés", dit-il.

A Ryad, le quotidien économique saoudien Al-Iqtissadiya a rapporté que des investisseurs saoudiens seraient intéressés par une prise de participation de 10 à 15% dans le capital de BP, précisant qu'ils "se sont rendus à Londres pour négocier directement avec BP".

Le Koweït, qui contrôle déjà 2,8 % du capital de BP, a pour sa part exclu pour le moment d'augmenter ses parts dans le groupe pétrolier.

"Nous ne pensons pas, pour le moment, augmenter nos investissements dans cette compagnie", a déclaré à l'AFP un responsable du Fonds souverain Kuwait Investment Authority (KIA).

Mardi, le patron de la compagnie libyenne de pétrole (NOC), Chokri Ghanem, a estimé que le capital de BP était une "opportunité" pour les investisseurs, sans préciser si son pays était intéressé par une entrée dans le capital.

L'arrivée au capital de BP de fonds souverains pourrait dissuader une éventuelle offre publique d'achat (OPA) hostile d'un concurrent, selon la presse britannique.

Parmi les prédateurs possibles figurent l'américain Exxon, plus grosse entreprise mondiale par la capitalisation, ou des géants plus petits comme Shell ou Total, ce dernier ayant toutefois démenti étudier un rachat, selon les journaux.

(Avec Dow Jones Newswires)

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