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La zone euro se dote d'un filet de sécurité de 500 milliards d'euros

Publié le 14/02/2011 21:20

La zone euro a décidé lundi soir de doubler la capacité de prêt de son futur Fonds de soutien aux pays en difficulté, cherchant à rassurer les marchés sur sa capacité de réaction aux crises de la dette alors que les craintes ressurgissent dans l'Union monétaire.

"Nous nous sommes d'ores et déjà mis d'accord sur le volume de la capacité de prêt du Mécanisme européen de stabilité", a déclaré à la presse le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, à l'issue d'une réunion des grands argentiers européens à Bruxelles.

"Nous sommes tombés d'accord pour prévoir un montant, en ce qui concerne la capacité de prêt, de 500 milliards, qui sera soumis à révision régulière au moins toutes les deux années", a déclaré M. Juncker.

Le futur mécanisme de soutien financier de la zone euro est appelé à voir le jour à partir de mi-2013, en remplacement de l'actuel dispositif de soutien temporaire, appelé Facilité européenne de stabilité financière (FESF) et créé en mai 2010 suite à la crise de la dette en Grèce.

L'actuel dispositif est doté sur le papier de 440 milliards d'euros de garanties des Etats de la zone euro.

Mais dans les faits, il ne dispose que d'environ 250 milliards d'euros, le reste devant être mis de côté pour obtenir des conditions de prêt attractives.

Les Européens veulent également augmenter à 440 milliards d'euros la capacité de prêt effective du dispositif actuel. La décision prise lundi soir pour le futur mécanisme est un signe très clair de leur disponibilité à le faire.

La somme de 500 milliards d'euros est un montant que les ministres ont jugé "raisonnable" pour faire face, a déclaré la ministre française de l'Economie Christine Lagarde.

Sans attendre, les grands argentiers européens ont cherché lundi à rassurer les investisseurs sur leur détermination à agir.

"La situation sur les marchés obligataires reste préoccupante", a convenu M. Juncker.

Le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden, a déploré à ce sujet l'indécision des Européens. La hausse actuelle des taux obligataires s'explique "probablement" par le fait que "nous sommes trop lents pour prendre les décisions nécessaires", a-t-il dit lundi.

Après une période d'accalmie depuis le plan de sauvetage accordé à l'Irlande fin 2010, l'inquiétude grandit à nouveau sur les marchés en raison de la longueur des négociations entre pays européens pour finaliser leur dispositif anti-crise, et des divergences qu'ils affichent sur les réponses à apporter.

Les taux obligataires portugais à 10 ans ont atteint 7,3% environ lundi contre 7,175% vendredi. Dans la matinée de jeudi, ils avaient atteint un plus haut historique en séance à 7,636%.

Dans leur sillage, les taux espagnols se sont tendus, comme les taux irlandais.

Les marchés craignent que le filet de sécurité financier actuellement disponible dans l'Union monétaire ne suffise pas pour répondre à des crises de la dette au Portugal et en Espagne, voire en Italie ou en Belgique.

L'Allemagne, soutenue par d'autres pays bénéficiant des meilleurs notes de la part des agences de notation (triple A), conditionne toutefois son aide aux pays en difficulté à un renforcement très nette de la discipline commune, en terme de rigueur budgétaire et de réformes structurelles.

Elle a proposé avec la France un "pacte" de compétitivité, qui reste cependant très contesté. Beaucoup y voient un "diktat" de Berlin pour imposer son modèle aux autres.

Ce sera tout l'enjeu des tractations qui doivent se dérouler jusqu'à un sommet de l'UE fin mars où "une réponse globale" aux crises de la zone euro doit être adoptée.

"Il n'y a pas d'accord tant qu'il n'y a pas d'accord sur tout", a souligné M. Juncker.

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