Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Le G20 va ausculter l'Europe et tenter d'empêcher une nouvelle récession

Publié le 31/10/2011 18:10

Les grandes puissances du G20 se retrouvent jeudi en sommet à Cannes, en France, où l'Europe va présenter son plan anti-crise réclamé, entre autres, par les Etats-Unis et demander aux pays émergents de faire leur part pour contrecarrer les risques d'une nouvelle récession.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des vingt principaux pays riches et émergents, qui se réuniront pendant deux jours sur la célèbre Croisette de la Côte d'Azur, doivent adopter un vaste "plan d'action" pour endiguer le ralentissement de l'économie mondiale.

Ils doivent "impérativement" annoncer des "mesures énergiques" pour rétablir la confiance, a martelé lundi l'OCDE.

Les Européens arriveront cependant avec le sentiment du devoir accompli: sous la pression des Américains mais aussi des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), la zone euro s'était engagée à trouver, avant ce sommet, une solution durable à sa crise de la dette.

Les dirigeants européens ont abouti in extremis la semaine dernière à un accord pour créer une sorte de fonds monétaire européen censé empêcher que la crise n'emporte l'Italie puis le reste de l'Union monétaire, ce qui plongerait la planète dans le marasme économique.

"Je crois que le résultat sera accueilli avec soulagement par le monde entier qui attendait des réponses fortes de la zone euro", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy.

Les marchés financiers et les partenaires de l'Europe ont salué son accord, sans pour autant lui donner quitus. Le président américain Barack Obama a appelé à sa mise en oeuvre rapide, tout en précisant qu'il ne s'agissait que d'une "première étape".

La France, qui transmettra en fin de semaine la présidence du G20 au Mexique, espère à présent obtenir des engagements des autres grandes puissances.

Cela doit prendre la forme d'un "plan d'action de Cannes": chaque pays de ce club qui pèse 85% de l'économie mondiale présentera deux ou trois mesures pour participer à la relance de la croissance ou, au moins, à la résorption des déséquilibres internationaux.

Sept grandes économies, mises sous surveillance au printemps pour leurs déficits ou excédents nuisibles à leurs partenaires, seront particulièrement attendues: Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Inde, Japon et Royaume-Uni.

Le G20 va-t-il rééditer l'exploit de 2009, lorsqu'il avait su coordonner la lutte contre la récession? Les temps ont changé, et sa tâche s'est compliquée.

La plupart des Européens n'ont aucune marge de manoeuvre budgétaire -- même si l'Allemagne, dont les finances sont plus solides, pourrait être incitée à donner un coup de pouce à la croissance. Quant aux Etats-Unis, l'adoption de leur plan pour l'emploi reste incertaine.

Du coup, les regards se tournent vers les pays émergents, Chine en tête.

Dans l'esprit de la présidence française du G20, le sommet de Cannes devait être l'heure de vérité pour définir la place de Pékin dans l'économie mondiale. Elle a fait de la réforme du système monétaire international sa priorité, dans l'espoir d'obtenir un calendrier en vue d'une convertibilité du yuan, la monnaie chinoise accusée par Européens et Américains d'être sous-évaluée pour favoriser les exportations chinoises à leur détriment.

Si le contexte n'est guère favorable aux avancées sur ce point, de l'avis de Paris, la Chine sera néanmoins au centre de l'attention. Mais pour une autre raison: la zone euro a dû se résoudre à se tourner vers les Brics pour qu'ils prêtent de l'argent à ses maillons faibles.

Le président chinois Hu Jintao arrive donc à Cannes en position de force. Il ne s'est engagé à rien de précis, son ministre du Commerce extérieur, Chen Deming, se bornant à promettre "un soutien réel".

Le G20 discutera du meilleur moyen pour faire participer les émergents au sauvetage de l'euro, tandis que s'esquisse déjà une polémique en Europe sur les contreparties éventuelles exigées par Pékin.

Les Russes, eux, envisagent d'apporter une aide allant "jusqu'à 10 milliards de dollars", mais par le biais du Fonds monétaire international (FMI).

Le rôle du FMI sera donc au coeur des débats, ainsi que ses ressources, que Washington refuse d'augmenter. Une solution de compromis pourrait être trouvée afin que seuls les pays émergents volontaires remettent au pot, via un fonds spécial pour aider l'Europe.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés