Le président européen Herman van Rompuy s'est dit "confiant" dans la prochaine résolution de la question des garanties demandées à la Grèce pour l'obtention d'un prêt, appelant à la responsabilité des pays face à une décision européenne, lundi lors d'une visite à Helsinki.
"Nous avons fait de gros progrès et je suis confiant dans le fait que nous trouverons bientôt une solution" au problème créé par l'exigence finlandaise d'une garantie d'Athènes couvrant sa participation au prêt à la Grèce, a déclaré M. van Rompuy lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen.
Le président de l'UE a rappelé que l'accord conclu le 21 juillet à Bruxelles stipulait effectivement la volonté de la Finlande de recevoir des garanties pour sa participation au prêt à la Grèce.
Il faut que "tous les paragraphes" de l'accord "accepté par les 17" membres de la zone euro soient mis en application, a-t-il insisté.
En Finlande, la question des garanties des prêts européens a pris une importance primordiale lors de la campagne des législatives d'avril qui ont vu la très forte poussée de la droite nationaliste et anti-européenne devenue troisième force parlementaire.
Mais M. van Rompuy a mis en garde contre l'interférence de la politique intérieure dans la mise en oeuvre des paquets d'aide car "il en va de la crédibilité de la zone euro et de chacun de ses membres", a-t-il martelé.
"Il est important de garder ça à l'esprit, lorsque l'on débat des questions nationales liées à des décisions prises au niveau européen", selon M. van Rompuy.
"Nous devons trouver une solution satisfaisante pour tout le monde", a répété lundi M. Katainen, la Finlande refusant d'abandonner l'idée d'une garantie.
Helsinki a d'abord négocié avec Athènes un accord portant sur des garanties en numéraire, ce qui a été refusé par les autres pays de la zone euro. L'idée de donner en gage des participations de l'Etat grec dans des entreprises publiques a ensuite été évoquée, mais elle suscite aussi de fortes réserves.
La ministre finlandaise des Finances Jutta Urpilainen doit rencontrer mardi à Berlin, ses homologues allemand Wolfgang Schäuble et néerlandais Jaan Kees de Jager.