Le plan de restructuration de la dette de Thomson, qui doit être approuvé par les deux tiers de ses prêteurs, a déjà été accepté lundi par deux des trois comités de créanciers qui doivent se prononcer, a annoncé le groupe français dans un communiqué.
A la Bourse de Paris, les investisseurs saluaient cette annonce: peu avant 15H00, le titre gagnait 14,47% à 0,997 euro, dans un marché en hausse de 1,01%.
Le Comité des fournisseurs et le Comité des créanciers bancaires ont approuvé tous les deux à 100% le plan, lui "apportant ainsi un soutien clair", s'est félicité le groupe, qui est étouffé par une dette de plusieurs milliards d'euros.
Le Comité des obligataires est lui convoqué mardi: il sera le dernier groupe de créanciers à se prononcer sur le plan rendu public le 9 décembre.
"Si le plan de restructuration est approuvé demain (mardi, ndlr) à la majorité des deux-tiers, il sera ensuite soumis au vote des actionnaires de Thomson lors de l’Assemblée générale ordinaire et extraordinaire qui se tiendra le 27 janvier 2010", a rappelé l'entreprise.
Dans le cas contraire, le tribunal de commerce de Nanterre imposera un plan alternatif au groupe, actuellement sous procédure de sauvegarde.
Thomson propose à ses créanciers de transformer une partie de sa dette en capital et en obligations, afin de la réduire de 2,84 milliards d'euros à 1,55 milliard. Certains créanciers deviendraient alors actionnaires du groupe.
Thomson s'est placé le 30 novembre sous procédure de sauvegarde, une décision qui permet, outre le gel du remboursement, de disposer d'une photographie précise des créanciers à une date donnée.
Le groupe, qui emploie 23.000 salariés dans le monde, ne parvenait en effet plus à identifier qui ils étaient du fait de mécanismes financiers complexes.
Thomson, premier fabricant de téléviseurs dans les années 1990, espère ainsi en finir avec sa descente aux enfers qui l'a amené plusieurs fois à frôler la faillite, avec en point d'orgue la tentative d'Alain Juppé de le céder pour un franc symbolique en 1996.
Le groupe, qui entend également se rebaptiser du nom d'une de ses filiales, Technicolor, souhaite se concentrer sur les services pour le cinéma et la télévision, en cédant d'autres activités.