PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes marquent une pause mercredi à mi-séance après quatre jours consécutifs de hausse, dans l'attente des décisions de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi sur un vaste programme de rachats d'actifs, notamment des obligations d'Etat de la zone euro.
À Paris, le CAC 40 perd 0,34% (15,26 points) à 4.430,76 points vers 12h30. À Francfort, le Dax cède 0,29% après avoir touché un nouveau record la veille. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,11% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,24%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère baisse.
Le FTSE londonien se distingue avec une hausse de 0,71% due notamment au bond de 4,37% du titre Pearson, le groupe de médias et d'éducation comptant renouer avec la croissance après deux années de douloureuse restructuration.
La perspective d'un relèvement des taux par la Banque d'Angleterre s'est en outre éloignée à en croire le compte-rendu de la dernière réunion de son comité de politique monétaire, ce qui a contribué à affaiblir la livre sterling face au dollar et à l'euro.
Les grandes Bourses européennes profitent depuis plusieurs séances de l'appétit des investisseurs pour les actions de la zone euro. Ces derniers sont convaincus que la BCE se lancera à son tour jeudi dans une politique dite d'assouplissement quantitatif pour soutenir l'activité et redresser l'inflation.
Cette anticipation contribue en revanche à la faiblesse de l'euro, qui s'échange aux alentours de 1,1575 dollar, tandis que les rendements des obligations d'Etat des pays de la zone euro restent à des niveaux historiquement bas à l'image du rendement sur l'emprunt allemand à 10 ans passé pour la première fois sous les 0,40%.
Des incertitudes demeurent toutefois sur l'ampleur des mesures attendues de la BCE.
Membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, l'Autrichien Ewald Nowotny a prévenu mercredi qu'il ne fallait pas avoir d'attentes démesurées quant aux initiatives susceptibles d'être prises par l'institution de Francfort. Ces déclarations ont été suivies d'une baisse des grands indices européens, qui avaient ouvert en hausse.
Ce climat d'incertitude accroît la volatilité des marchés, liée en partie à l'effondrement des cours du pétrole avec un baril de Brent incapable de rebondir durablement et se négociant aux alentours de 48,50 dollars.
Cela profite en revanche aux valeurs refuges comme l'or, qui gagne 10% depuis le début de l'année et a franchi mercredi le seuil des 1.300 dollars l'once pour la première fois depuis août.
Aux valeurs, l'action Alstom figure parmi les plus fortes hausses sur le continent (+3,63%). Le groupe français a publié un chiffre d'affaires en hausse de 12% au titre des neuf premiers mois de son exercice 2014-2015 et confirmé qu'il visait pour l'exercice en cours un chiffre d'affaires en "croissance élevée, à un chiffre", et une marge opérationnelle (après coûts de structure) supérieure à 5%.
(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)