Le président François Hollande a estimé jeudi soir sur France 2 qu'"être dans l'austérité, c'est condamner l'Europe à l'explosion", et encourager la montée des mouvements populistes.
"Aujourd'hui, prolonger l'austérité, c'est le risque de ne pas aboutir à réduire les déficits et la certitude d'avoir des gouvernements impopulaires dont les populistes feront une bouchée le moment venu", a expliqué M. Hollande.
"Je ne ferai pas une politique qui conduise l'Europe à l'austérité", a promis le chef de l'Etat, ajoutant: "Je ne veux pas que l'Europe soit une maison de redressement".
Il a confirmé que la France ne parviendrait pas à remplir son objectif de ramener les déficits publics à 3% du produit intérieur brut en 2013, comme elle s'y était engagée auprès de ses partenaires européens.
"Nous n'atteindrons pas les 3% parce que si nous forcions l'allure je casserais l'espoir même d'un retour de la croissance", a-t-il expliqué.