La reprise économique en zone euro s'annonce modérée en 2010 et les incertitudes restent "élevées", a déclaré jeudi le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, en réaffirmant qu'un défaut de la Grèce est pour lui "hors de question".
Le niveau actuel des taux d'intérêt directeurs "reste approprié", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse, soulignant l'absence de danger inflationniste à long terme.
Le conseil des gouverneurs a décidé plus tôt de maintenir le principal taux directeur, baromètre du crédit en zone euro, inchangé à 1%, son plus bas niveau historique.
Les gardiens de l'euro, qui se retrouvent deux fois pas an hors du siège de Francfort, dans l'ouest de l'Allemagne, ont tenu cette fois conseil à Lisbonne.
Le président de la BCE a estimé que la crise grecque et les difficultés budgétaires du Portugal n'étaient pas comparables, jugeant que les deux pays n'étaient "pas sur le même bateau". "Le Portugal n'est pas la Grèce, l'Espagne n'est pas la Grèce", a-t-il insisté.
Le Portugal a vu sa dette à long terme dégradée par l'agence Standard and Poor's, comme son puissant voisin l'Espagne, ce qui a attisé les craintes d'une contagion de la débâcle grecque aux deux pays ibériques, d'autant plus que d'autres rétrogradations les menacent.