La Bourse de New York envisage les prochaines semaines avec confiance, forte de sa très bonne performance depuis le début de l'année et du retour de la confiance des investisseurs, mais garde au coin de l'oeil l'avancée des discussions budgétaires à Washington.
Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, a très légèrement reculé, de 0,08%, à 13.981,76 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, lâché 0,16% à 3.192,03 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,31%, à 1.519,79 points.
Malgré une détérioration de l'économie de la zone euro au quatrième trimestre, des indicateurs parfois en demi-teinte aux Etats-Unis, et des craintes sur le budget américain, la place financière new-yorkaise se maintient proche de niveaux historiques.
"Wall Street est particulièrement résistante" en ce moment, a observé Michael Bush, de Wedbush Securities.
"Le marché, c'est une bataille entre vendeurs et acheteurs. Et, ce qui est très frappant ces jours-ci, c'est qu'à chaque ouverture en baisse, chaque signal de faiblesse, on observe une riposte vigoureuse des acheteurs", a noté Stéphane Ventilato, de Banca IMI Securities. "C'est presque un acharnement à l'achat".
Poussés par un élan d'optimisme sur les perspectives de Wall Street et de l'économie américaine au cours des prochains mois, "beaucoup de courtiers essayent de rattraper le train du marché", au moment où la saison des résultats touche à sa fin, a souligné M. James.
Alors qu'"environ 2/3 des sociétés du S&P 500 ont fait aussi bien ou mieux que prévu du côté du chiffre d'affaires comme des prévisions de bénéfices, (...) il est difficile d'être pessimiste", a-t-il estimé.
Signalant aussi un "retour de l'appétit pour le risque, presque 160 milliards de dollars ont été investis dans des opérations de fusions-acquisitions depuis le début de l'année, soit autant sur la première moitié de 2012", a ajouté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Et, à la surprise du stratège, cette bonne humeur ne semble pas être menacée par l'approche de la date butoir du 1er mars, lorsque des coupes budgétaires se mettront automatiquement en place si aucun accord n'est trouvé d'ici là au Congrès entre démocrates et républicains.
"Tout signal de fumée indiquant un éventuel rapprochement ou de nouvelles dissensions à ce sujet seront susceptibles d'avoir un impact sur le marché", a néanmoins souligné M. James.
Le courtiers tenteront également de déceler, la semaine prochaine, des signes pour tenter d'anticiper les intentions de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont l'action ultra-accommodante est vue comme l'un des grands facteurs du regain d'intérêt des investisseurs pour le marché des actions.
"L'un des indicateurs clé sera l'inflation, avec les prix à la production (mercredi) et les prix à la consommation" pour janvier jeudi, a noté Lindsey Piegza, de FTN Financial.
En effet, selon elle, "ils permettront de donner une idée de la marge de manoeuvre dont dispose la Fed pour poursuivre sa politique très accommodante" sans mettre en péril son objectif de contrôle de l'inflation.
A cet égard, les minutes d'une réunion de l'institution fin janvier seront également étudiées avec attention mercredi.
"Nous allons aussi beaucoup regarder les chiffres de l'immobilier, dont les permis de construire et les mises en chantier de logements" en janvier mercredi, a ajouté M. Volokhine.
Au crépuscule de cette saison des résultats, Wall Street sera notamment attentive aux performances de Dell et de HP, dans la technologie, et à ceux jeudi du géant de la distribution Walmart, qui faisait l'objet de rumeurs sur des ventes très décevantes début février.