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Sommet de crise à Cannes sur la Grèce, son avenir dans l'euro en question

Publié le 02/11/2011 06:20
Mis à jour le 02/11/2011 22:45

Un mini-sommet de crise sur la Grèce pour ramener le calme à la veille du G20 s'est ouvert mercredi à Cannes (France), où les Européens laissent désormais planer, pour la première fois, le spectre d'une sortie d'Athènes de la zone euro.

Le président français Nicolas Sarkozy a accueilli en fin d'après-midi au Palais des festivals, sur la Croisette, la chancelière allemande Angela Merkel, les principaux dirigeants de l'UE et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde.

"Nous avons pris il y a une semaine des décisions à 17" Etats membres de la zone euro, "nous n'acceptons pas que quelqu'un se dissocie de cette décision", a déclaré Jean-Claude Juncker, le patron de l'Eurogroupe, à l'issue de cette première réunion organisée à la hâte après l'annonce d'un référendum controversé en Grèce sur le plan de sauvetage européen.

Et pour enfoncer le clou, les Européens ont aussi laissé entendre qu'ils ne seraient pas en mesure, avant le référendum grec, de verser comme promis à la Grèce l'aide financière dont elle a pourtant un besoin pressant pour éviter la faillite dans les semaines qui viennent.

Le Premier ministre grec Georges Papandréou, convoqué pour s'expliquer, est ensuite arrivé pour une seconde réunion vers 21H00 (20H00 GMT).

Son homologue français François Fillon avait résumé plus tôt le message qui devait lui être adressé: "Les Grecs doivent dire vite et sans ambiguïtés s'ils choisissent ou non de garder leur place dans la zone euro."

Athènes a ébranlé l'Europe ainsi que les marchés financiers en annonçant lundi, à la surprise générale, sa décision de soumettre à un référendum à hauts risques le plan européen d'allègement de la dette grecque et d'endiguement de la crise de la zone euro. Après leur chute libre de la veille, les places boursières européennes ont un peu rebondi mercredi, mais restaient sous le choc.

La décision grecque a bouleversé toute la stratégie du groupe des vingt principaux pays riches et émergents (G20) dont les chefs d'Etat et de gouvernement se réunissent jeudi et vendredi sur la Côte d'Azur. Leur ambition initiale était d'éviter au monde de replonger dans le marasme économique.

Les Européens doivent se retrouver à nouveau jeudi matin, avec les dirigeants italien et espagnol, pour coordonner leur position avant le sommet du G20.

Ils comptaient y présenter à leurs partenaires leur plan de sortie de crise adopté la semaine dernière à Bruxelles, dont le but était aussi de rétablir la confiance et de rassurer les Etats-Unis et les pays émergents, inquiets de voir les problèmes européens stopper la croissance mondiale. Mais la mise en oeuvre de ce plan est désormais menacée par un "non" au référendum grec.

Christine Lagarde a toutefois appelé mercredi les Européens à appliquer avec "détermination" leur plan.

"Si référendum il doit y avoir, il faut que les termes de ce référendum soient clairs: entre la solidarité européenne qui est offerte en contrepartie d'efforts et le choix de la faillite nationale, il faut choisir", a lancé François Fillon.

C'est la première fois qu'une sortie d'un Etat de l'Union monétaire assortie de sa banqueroute, solution jusqu'ici totalement taboue, est aussi explicitement envisagée.

Un responsable gouvernemental européen prévient: "Ce serait malheureux pour la Grèce, car leur sort en dehors de la zone euro serait bien pire que les solutions qu'on leur propose aujourd'hui. Mais s'ils le décident, eh bien, qu'ils en sortent!"

Lançant un "appel urgent et vibrant en faveur de l'unité nationale" en Grèce, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a aussi prévenu que les conséquences d'un rejet du plan "seraient imprévisibles", surtout pour les plus vulnérables.

Au contraire, a assuré Georges Papandréou, le référendum fournira un "message clair" sur l'appartenance de la Grèce à l'euro.

L'autre exigence des partenaires d'Athènes porte sur la date du référendum. Le mois de janvier a été évoqué à Athènes. Selon un responsable européen, le référendum "doit pouvoir se faire avant Noël".

D'ici là, les Européens espèrent que le Parlement grec adoptera le plan de sauvetage, sans attendre le référendum.

Premier pays en ligne de mire des marchés en cas de contagion de la crise grecque, l'Italie mettait mercredi soir la dernière main à de nouvelles mesures anti-crise, lors d'un conseil des ministres extraordinaire juste à temps avant le début du G20.

L'urgence grecque chamboule tous les efforts de la présidence française du G20 pour obtenir, de la part des grandes puissances émergentes, une participation claire à l'effort contre les risques de nouvelle récession et une contribution financière au fonds de secours de la zone euro. Ces derniers, Chine en tête, demandaient aux Européens de ramener le calme sur les marchés avant de se prononcer.

"Si j'étais chinois, je dirai +on en reparle après le référendum grec+", soupire un membre d'une délégation internationale.

Une source proche de la présidence française du G20 a toutefois assuré que Pékin abordait le sommet de jeudi et vendredi "avec un esprit très ouvert", malgré le problème grec.

Le président chinois Hu Jintao, qui a dîné mercredi soir avec Nicolas Sarkozy, lors d'une pause du mini-sommet sur la Grèce, a redit qu'il souhaitait "sincèrement la stabilité de la zone euro et de l'euro".

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