La Bourse de Paris a terminé lundi stable (-0,03%) après une journée sans relief avec un secteur bancaire de nouveau à la peine alors que les investisseurs attendent les conclusions de la réunion des ministres des Finances de la zone euro.
L'indice vedette, qui a évolué dans des marges très étroites toute la séance, a perdu 1,32 point à 3.749,23 points dans un volume faible de 2,7 milliards d'euros échangés.
Sur les autres places européennes, Francfort a progressé de 0,10% et Londres de 0,43%. De son côté, l'Eurostoxx a perdu 0,45%.
"Les investisseurs sont gênés par la confusion du discours du côté des dirigeants européens et attendent donc les grands argentiers européens", explique Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Les ministres des Finances de la zone euro sont réunis depuis 17H00 (16H00 GMT) pour tenter de parachever le projet de mécanisme de soutien financier aux pays fragiles de la zone euro.
"Cependant, on est dans une situation où il peu probable que les ministres se mettent d'accord. Le sujet est trop vaste, trop important et les avis trop divergents", ajoute M. Pichard.
Les Européens réfléchissent à créer des "euro-obligations", des emprunts lancés en commun par plusieurs Etats pour mutualiser les risques et éviter que les pays les plus fragiles ne soient attaqués par les spéculateurs.
Ils envisagent également de mettre en place des moyens beaucoup plus importants pour le futur Mécanisme de secours permanent, destiné à remplacer le dispositif actuel à partir de mi-2013.
Lundi, le secteur bancaire a été de nouveau à la peine alors que les inquiétudes concernant les dettes souveraines des pays fragiles de la zone euro ont reflué mais n'ont pas disparu.
Ainsi, Crédit Agricole a perdu 2,26% à 9,95 euros, Société Générale 1,84% à 38,58 euros et BNP Paribas 1,35% à 48,18 euros.
Autre forte baisse du CAC 40: Michelin (-2,97% à 54,58 euros) dont la recommandation par UBS est passée à "vendre".
Plus forte hausse du CAC 40, ArcelorMittal a progressé de 2,95% à 26,66 euros suivi par Schneider Electric (+2,28% à 116,65 euros).
Areva, qui a signé deux accords pour la fourniture à l'Inde de deux réacteurs nucléaires de type EPR, a progressé de 1,45% à 341,70 euros.
EDF a finalement terminé la journée en hausse (+0,60% à 31,81 euros) alors qu'il avait débuté la journée dans le rouge. Le groupe a annoncé qu'il allait se désendetter d'environ 7 milliards d'euros en vendant sa participation de 45% dans l'allemand EnBW.
Hermès (-0,49% à 149,80 euros) a reculé après avoir progressé la semaine passée en raison d'achats spéculatifs, les investisseurs ayant ancitipé une nouvelle montée de LVMH à son capital. L'annonce dimanche de la création d'une holding par la famille a mis en terme à ses anticipations.