Le FMI, l'Union Européenne et la Banque centrale européenne ont accordé à la Grèce un délai d'un mois jusqu'à la fin octobre pour procéder à des tests de résistance sur ses banques, rapporte le Financial Times lundi.
Ce délai devrait notamment permettre à la principale banque du pays, la Banque nationale de Grèce, de procéder à l'augmentation de capital de plus de 1,7 milliard d'euros annoncée récemment.
En cas de succès, l'opération pourrait ramener un peu de confiance des investisseurs vis-à-vis de la Grèce, et permettrait d'accélérer les fusions et acquisitions en cours dans le secteur bancaire, rapporte le quotidien en citant "un important banquier grec".
Après la campagne de séduction menée par le gouvernement grec la semaine dernière auprès des places financières européennes pour montrer les efforts budgétaires accomplis, le pays va tester mardi les marchés en lançant une émission d'emprunt à trois mois, d'un montant de 300 millions d'euros.
Le taux qui sera consenti à la Grèce sera le meilleur indicateur pour comprendre si les marchés font un peu plus confiance au pays, soutenu depuis le printemps par un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans consenti par le FMI et la zone euro.
Tant qu'ils ne seront pas persuadés que ce pays ne restructurera pas sa dette publique colossale, une décision qui impliquerait une suspension de paiement, les investisseurs refuseront à Athènes des prêts à long terme, jugés trop risqués. Ce refus oblige la Grèce à multiplier les levées de fonds et les remboursements à court terme, la soumettant à une pression permanente des marchés.
La Grèce avait levé mardi 1,17 milliard d'euros en bons du Trésor à six mois à un taux d'intérêt de 4,82%, avec une émission sursouscrite alors qu'elle comptait obtenir 900 millions d'euros.
Sur six banques grecques soumises aux premiers tests de résistance (stress tests) lancés par l'Union européenne en juillet, cinq établissements ont réussi, dont la Banque nationale de Grèce. Mais les tests eux-même ont été critiqués récemment, jugés par certains trop favorables aux banques.