L'Union européenne est sur la "bonne voie" pour sortir de la crise de la dette de la zone euro, ont estimé le chef du gouvernement italien Mario Monti et le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, mercredi devant la presse à Rome.
"Nous sommes dans une nouvelle phase (...), l'Europe est sur la bonne voie après tous les problèmes et les difficultés traversés", a estimé le ministre allemand, après un entretien de près de deux heures avec M. Monti, qui est aussi son homologue en Italie.
M. Schäuble a souligné que Rome et Berlin "travaillent ensemble" et s'est félicité des différentes décisions prises par M. Monti, en quatre mois à la tête de l'Italie. "Pour moi, cette rencontre avec M. Monti est un grand encouragement en voyant les mesures prises par l'Italie", a déclaré M. Schäuble.
"La rencontre d'aujourd'hui est très importante pour préparer les futures décisions" à l'échelle européenne, a ajouté M. Schäuble, pour qui l'UE est en train de se doter d'"une architecture dont personne n'aurait cru qu'elle était possible il y a seulement deux ans".
M. Monti s'est montré tout aussi optimiste que son invité en estimant que l'Europe est entrée dans une phase qui, "espérons-le, devrait correspondre à une sortie de la crise liée essentiellement au cas grec et à une période de plus grande croissance de l'UE".
"Nous avons discuté en particulier du Mécanisme de stabilité européen, du sujet des pare-feux et de comment, toutes ensembles, les économies européennes peuvent retrouver le chemin de la croissance", a souligné M. Monti.
Il a souligné avoir présenté au ministre allemand les mesures adoptées par l'Italie, "non seulement en terme de discipline budgétaire mais aussi de libéralisations, d'ouverture à la concurrence et de réforme du marché du travail qui sera prête comme prévu fin mars".
M. Monti a dit s'attendre à l'adoption définitive au parlement "dans de brefs délais" de l'introduction de la règle d'or de l'équilibre budgétaire dans la Constitution italienne.
Considéré comme très germanophile, M. Monti a souligné combien "les relations avec le gouvernement allemand et la chancelière Angela Merkel constituent une référence constante" pour son exécutif.