Le Fonds monétaire international a annoncé vendredi avoir débloqué 155 millions d'euros en faveur de l'Islande, dont il a loué les "progrès considérables" pour sortir de l'ornière.
Cette somme, mise à la disposition immédiate des autorités de Reykjavik, correspond à la sixième tranche de l'aide accordée par le FMI à ce pays en novembre 2008 et devant s'achever à la fin du mois d'août, précise le Fonds dans un communiqué publié à Washington.
La facilité de caisse dont dispose désormais l'Islande auprès du Fonds s'élève à environ 1,2 milliard d'euros (sur un total d'environ 1,3 milliard promis), ajoute le texte.
"L'Islande continue de sortir de la crise", note le FMI pour qui le pays a fait "des progrès considérables dans le cadre du programme de réformes soutenus par le Fonds".
Une source à la banque centrale islandaise avait indiqué un peu plus tôt dans la journée que Reykjavik n'avait "pas un besoin urgent" des nouveaux fonds mis à sa disposition par le FMI.
Approuvé dans l'urgence au moment du pic de la crise financière, l'aide du FMI, associée à celle d'autres pays européens, a permis à l'Islande d'éviter de sombrer, emportée par la chute de son secteur bancaire hypertrophié.
Le versement de l'aide du FMI a pris beaucoup de retard en raison d'un différend opposant l'Islande aux Pays-Bas et au Royaume-Uni à propos de l'indemnisation des clients britanniques et néerlandais de la banque islandaise Icesave qui avait été prise en charge par Londres et La Haye.
Le PIB islandais a renoué avec la croissance au troisième trimestre 2010, après sept trimestres consécutifs de baisse.
"La mise en oeuvre des réformes continue de manière convaincante et pose les bases d'un reprise viable", note le FMI, qui se félicite des "progrès impressionnants" réalisés en vue "de ramener les finances publiques sur une trajectoire tenable, de stabiliser le taux de change [de la couronne islandaise] et de faire baisser l'inflation".
"Les défis clefs qui se posent pour l'avenir sont la réduction du taux de chômage, élevé, la suppression en douceur du contrôle des capitaux, l'accélération de la restructuration de la dette du secteur privé, et le renforcement de la surveillance et de la réglementation du secteur financier", ajoute le Fonds.