La Bourse de Paris a terminé dans le rouge lundi (-0,47%), mettant fin à 8 séances haussières d'affilée, dans un marché peu animé où les investisseurs en ont profité pour empocher leurs gains après la forte progression de la cote.
A la clôture, l'indice vedette a abandonné 16,95 points pour s'inscrire à 3.577,88 points dans un volume d'échanges de 2,47 milliards d'euros.
Sur les autres places boursières, les marchés ont terminé quasiment à l'équilibre: à Francfort, le Dax a lâché 0,05% et à Londres, le Footsie a perdu 0,07%. L'Eurostoxx 50 a terminé stable (-0,01%).
"Après la progression marquée au cours des dernières séances, les marchés actions subissent à présent des prises de bénéfices", indique le courtier IG Market.
Les investisseurs marquent une pause, en profitent pour empocher leurs bénéfices et attendent désormais de nouveaux indicateurs sur l'évolution de la conjoncture en Europe et aux Etats-Unis, souligne-t-on dans les salles de marché.
Le marché parisien a progressé de 13% depuis le début de l'année et de 26% depuis mi-novembre, profitant d'un regain de confiance grâce aux injections de liquidités dans le circuit bancaire européen, à la signature de l'accord de restructuration sur la dette grecque et à l'amélioration du climat économique général.
Malgré sa récente hausse, le CAC 40 est encore loin d'être sur-évalué "mais la rapidité du rebond de l'indice depuis fin novembre 2011 incite à alléger les positions à court terme", explique Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Parmi les valeurs en nette baisse, on retrouve celles qui avaient particulièrement bien performé depuis le début de l'année ou au cours des dernières séances: Unibail-Rodamco (-1,64% à 154 euros), PPR (-1,43% à 133,95 euros), Eiffage (-1,67% à 31,53 euros).
EADS a signé la plus forte baisse du CAC 40 (-2,49% à 30,32 euros). Outre des prises de bénéfices, le groupe est aussi affecté par les microfissures apparues dans les ailes des superjumbos A380 d'Airbus pour lesquelles les réparations vont s'étaler jusqu'à la fin 2013.
Carrefour a perdu 1,73% à 19,00 euros. Un de ses magasins en Chine, épinglé par une émission de télévision pour avoir trompé le consommateur sur le prix et la fraîcheur de produits de son rayon volailles, a été fermé jusqu'à nouvel ordre.
PSA Peugeot Citroën a terminé sur une belle performance (+4,88% à 13,76 euros) alors que la collaboration avec l'américain General Motors pourrait s'approfondir. Dans son sillage, sa filiale Faurecia s'est adjugée 4,13% à 22,68 euros.
Air France a gagné (2,04% à 4,59 euros), profitant d'un apaisement des tensions sur le front social qui va permettre de renégocier d'ici au 30 juin les accords d'entreprise, étape essentielle dans le redressement de la compagnie aérienne.
Total a pris 0,88% à 42,33 euros après avoir annoncé être en discussion avec le groupe pétrolier public chinois Sinopec sur la création d'une coentreprise dans le gaz de schiste en Chine.
Lagardère (+0,19% à 23,62 euros) a peu réagi à l'augmentation de la participation du Qatar au capital du groupe dont il détient désormais 12,83% des parts et 10,05% des droits de vote.
CNP Assurances a gagné 3,19% à 12,77 euros, dopé par le relèvement de la recommandation de Goldman Sachs qui est passé à "achat" contre "neutre" auparavant et a porté son objectif de cours à 15 euros contre 13 euros.