La taxe sur les boissons à sucres ajoutés est "illogique" et "scandaleuse", a affirmé jeudi l'association nationale des industries alimentaires (Ania) qui estime que cette mesure revient à appliquer aux sodas la "même politique fiscale que pour le tabac".
"Taxer certaines denrées alimentaires, sur la base d'arguments de santé publique, alors même que ces produits sont autorisés sur le marché, et qu'ils font l'objet de contrôles permanents de la part des autorités sanitaires, est purement et simplement illogique et scandaleux", affirment dans un communiqué les industriels, réunis au sein de l'Ania.
"Une telle mesure revient à stigmatiser ces produits en les désignant comme +mauvais+ ou +nocifs+, en appliquant la même politique fiscale que pour le tabac, sans justification scientifique", poursuivent les industriels.
Le gouvernement a annoncé mercredi une série de mesures pour réduire le déficit budgétaire de la France. Parmi ces mesures figure cette taxe qui ne concerne que les sodas et pas les jus de fruits ni les boissons avec édulcorants, l'objectif étant parallèlement de lutter contre l'obésité.
Le dispositif prévoit de créer une accise (impôt de consommation ndlr) spécifique sur les boissons sucrées qui sera aligné sur celle du vin, aujourd'hui de 3,5 euros l'hectolitre.
Peu de pays appliquent ces droits d'accise sur les boissons sucrées. C'est le cas de la Belgique, du Danemark, de la Finlande et des Pays-Bas, selon la liste communiquée par l'Ania.