La croissance de l'économie américaine s'est nettement accélérée au quatrième trimestre, selon les chiffres officiels du PIB des Etats-Unis publiés vendredi à Washington et revus à la hausse.
Par rapport au trimestre précédent, le produit intérieur brut du pays a progressé de 3,1% en rythme annuel, selon la troisième estimation (finale) du département du Commerce.
Ce chiffre est nettement supérieur à l'estimation précédente du ministère (2,8%) publiée fin février, et à la prévision médiane des analystes, qui donnait une hausse du PIB de 2,9%.
Au troisième trimestre, la croissance économique des Etats-Unis avait atteint 2,6%.
Le ministère a également revu en hausse de 0,1 point la croissance du PIB pour l'ensemble de 2010: il estime qu'elle a atteint 2,9%.
Après une croissance nulle en 2008, et une chute de 2,6% en 2009, le PIB de la première puissance économique mondiale a donc récupéré de la crise et a atteint 14.660,4 milliards de dollars en 2010, selon le chiffre du gouvernement.
Le ministère précise que la révision à la hausse de la croissance découle d'un révision à la baisse du ralentissement des stocks et d'une révision à la hausse de l'investissement privé hors logement.
Ces deux éléments positifs ont été tempérés par une révision à la baisse des exportations.
L'accélération de la hausse du PIB du quatrième trimestre a été rendue possible en premier lieu par le commerce extérieur. Celui-ci a apporté 3,27 points de croissance au pays, grâce à une forte hausse couplée à une baisse encore plus forte des importations.
La consommation des ménages y a aussi contribué. En hausse de 4,0% (contre 2,4% au troisième trimestre), elle a assuré 2,79 points de croissance.
La hausse de l'investissement privé (dépenses d'infrastructures, investissement des entreprises dans leur outil de production et investissements des ménages dans le logement) a apporté 0,8 point de croissance.
Au contraire, deux facteurs ont pesé sur le PIB du quatrième trimestre: le fort ralentissement de la hausse des stocks des entreprises, qui a fait perdre 3,42 points de croissance, et la baisse de la dépense publique, qui en a effacé 0,34.
Alors que s'achève le premier trimestre - pour lequel les estimations de croissance sont des plus variées, allant de 2,5% selon certains analystes, à 3,8% selon d'autres - la question qui intéresse les économistes est désormais de savoir quelle sera la trajectoire de l'économie américaine dans les mois à venir.
Le Conference Board, institut de conjoncture privé, a indiqué il y a quelques jours que la croissance devrait continuer de gagner de l'élan dans les six mois à venir.
La banque centrale (Fed) a indiqué pour sa part le 15 mars que l'économie du pays reposait désormais "sur des bases plus solides" qu'à la fin du mois de janvier mais veut continuer d'accompagner au maximum la reprise, alors que le chômage reste très élevé, en continuant d'injecter des centaines de milliards de dollars dans le circuit financier d'ici à la fin du mois de juin.