Pas de répit pour l'action Publicis (PA:PUBP), en berne de près de 1% à la Bourse de Paris - et aussi de 13% sur les trois derniers mois, ce qui correspond à une sous-performance de l'ordre de 17 points de pourcentage relativement à l'indice CAC 40. En cause aujourd'hui : le 'double effet' Accenture (NYSE:ACN) et un article du Wall Street Journal.
Premier élément pesant sur le groupe publicitaire : la présentation par le géant américain du conseil en technologie Accenture de ses comptes. En raison de la tendance lourde que constitue la numérisation de l'économie, Accenture fait partie, comme Capgemini (PA:CAPP) et bien sûr Google (NASDAQ:GOOGL) et Facebook (NASDAQ:FB), des nouveaux concurrents du géant publicitaire français. Accenture a terminé le 4e trimestre de son exercice 2017/2018, clos fin août, sur une enviable croissance organique d'environ 10%, avec un bénéfice par action légèrement supérieur aux attentes. Certes, le spectre des activités d'Accenture est bien plus large, mais il couvre partiellement celui de Publicis... dont le CA s'est contracté, à données comparables, de 2,1% au 2e trimestre (calendaire).
En outre, Accenture prévoit, pour son exercice 2018/2019, une moindre augmentation de son activité : + 5 à + 8% à changes constants, contre 10,5% lors du précédent exercice. En cause : les risques de ralentissement macro-économique, ce qui par ricochet ne constitue pas un bon signal pour le secteur publicitaire.
Mais l'effet Accenture ne s'arrête pas là. Comme le souligne le bureau d'études Invest Securities, 'Pierre Nanterme, directeur général d'Accenture, revient sur le fait que le groupe de conseil n'a ' pas l'intention de racheter Publicis ' ni en partie ni en totalité, mais pourrait être intéressé par certains actifs de WPP (LON:WPP) s'ils venaient à être mis en vente', selon une interview accordée aux Echos.
Et les analystes de contextualiser : 'à l'heure de la transformation numérique des entreprises, les sociétés de conseil jouent un rôle important auprès de leurs clients. Les frontières entre leurs métiers et ceux des groupes de communication deviennent floues car la donnée et l'accès aux consommateurs sont au centre des préoccupations de la plupart des sociétés au moment où la publicité programmatique se développe rapidement', écrivent-ils.
D'ailleurs, Accenture a racheté une centaine d'entreprises du secteur de la communication ces cinq dernières années, et entend continuer. Ce qui, associé à la convergence des métiers, explique le net ralentissement de la croissance des groupes publicitaires. Même si Invest Securities reconnaît que Publicis fait partie de ceux qui ont réagi le plus vite (à la différence de WPP) en rachetant une 'techno' comme Sapient, la pression concurrentielle s'accroît.
Ultime élément négatif : selon Wall Street Journal (WSJ), le bureau du procureur fédéral de Manhattan a ouvert une enquête sur les pratiques d'achat d'espaces dans le secteur publicitaire, et notamment sur d'éventuels rabais 'peu transparents' qui auraient été obtenus auprès de médias. Des citations à comparaître auraient déjà été adressées. Désormais filiale de Vivendi (PA:VIV), Havas (PA:HAVA) est nommément citée par l'article.
EG
Copyright (c) 2018 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Premier élément pesant sur le groupe publicitaire : la présentation par le géant américain du conseil en technologie Accenture de ses comptes. En raison de la tendance lourde que constitue la numérisation de l'économie, Accenture fait partie, comme Capgemini (PA:CAPP) et bien sûr Google (NASDAQ:GOOGL) et Facebook (NASDAQ:FB), des nouveaux concurrents du géant publicitaire français. Accenture a terminé le 4e trimestre de son exercice 2017/2018, clos fin août, sur une enviable croissance organique d'environ 10%, avec un bénéfice par action légèrement supérieur aux attentes. Certes, le spectre des activités d'Accenture est bien plus large, mais il couvre partiellement celui de Publicis... dont le CA s'est contracté, à données comparables, de 2,1% au 2e trimestre (calendaire).
En outre, Accenture prévoit, pour son exercice 2018/2019, une moindre augmentation de son activité : + 5 à + 8% à changes constants, contre 10,5% lors du précédent exercice. En cause : les risques de ralentissement macro-économique, ce qui par ricochet ne constitue pas un bon signal pour le secteur publicitaire.
Mais l'effet Accenture ne s'arrête pas là. Comme le souligne le bureau d'études Invest Securities, 'Pierre Nanterme, directeur général d'Accenture, revient sur le fait que le groupe de conseil n'a ' pas l'intention de racheter Publicis ' ni en partie ni en totalité, mais pourrait être intéressé par certains actifs de WPP (LON:WPP) s'ils venaient à être mis en vente', selon une interview accordée aux Echos.
Et les analystes de contextualiser : 'à l'heure de la transformation numérique des entreprises, les sociétés de conseil jouent un rôle important auprès de leurs clients. Les frontières entre leurs métiers et ceux des groupes de communication deviennent floues car la donnée et l'accès aux consommateurs sont au centre des préoccupations de la plupart des sociétés au moment où la publicité programmatique se développe rapidement', écrivent-ils.
D'ailleurs, Accenture a racheté une centaine d'entreprises du secteur de la communication ces cinq dernières années, et entend continuer. Ce qui, associé à la convergence des métiers, explique le net ralentissement de la croissance des groupes publicitaires. Même si Invest Securities reconnaît que Publicis fait partie de ceux qui ont réagi le plus vite (à la différence de WPP) en rachetant une 'techno' comme Sapient, la pression concurrentielle s'accroît.
Ultime élément négatif : selon Wall Street Journal (WSJ), le bureau du procureur fédéral de Manhattan a ouvert une enquête sur les pratiques d'achat d'espaces dans le secteur publicitaire, et notamment sur d'éventuels rabais 'peu transparents' qui auraient été obtenus auprès de médias. Des citations à comparaître auraient déjà été adressées. Désormais filiale de Vivendi (PA:VIV), Havas (PA:HAVA) est nommément citée par l'article.
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