LONDRES (Reuters) - L'énergéticien britannique Centrica va supprimer plus de 10% de ses effectifs et céder jusqu'à un milliard de livres (1,42 milliard d'euros) d'actifs dans l'amont et l'éolien pour se concentrer sur la fourniture d'énergie et les services mais conservera sa participation de 20% dans EDF (PARIS:EDF) Energy, filiale britannique d'EDF.
Il rejoint ainsi nombre de ses concurrents européens du secteur de l'énergie dont le modèle d'intégration de la production et de la distribution d'énergie est mis à mal par la chute des prix, la baisse de la consommation et le développement des énergies alternatives.
"La direction de Centrica a désormais donné aux actionnaires un plan de développement crédible qui lui donne une chance de survie", a commenté Peter Atherton, analyste sur les services aux collectivités chez Jefferies.
Le titre cédait toutefois plus de 3% à la Bourse de Londres vers midi, après l'annonce d'une baisse de 3% de son résultat d'exploitation ajusté au premier semestre à un milliard de livres, conforme aux attentes.
Dans le cadre d'un programme de réduction des coûts portant sur 750 millions de livres par an d'ici 2020, Centrica prévoit de supprimer 6.000 postes sur un effectif total de près de 37.500 salariés tout en créant 2.000 postes dans de nouvelles activités. Le groupe n'a pas précisé dans quelles activités les suppressions de postes sont prévues.
Son nouveau directeur général, Iain Conn, un ancien de BP (LONDON:BP), a dit que la mer du Nord resterait au coeur des activités amont.
Le groupe maintiendra sa présence dans le nucléaire et conservera en conséquence sa participation de 20% dans EDF Energy.
Iain Conn a en revanche indiqué que les activités au Canada n'étaient plus considérées comme stratégiques et a réaffirmé son intention de céder les activités aval à Trinité-et-Tobago.
Centrica détient plusieurs actifs dans le secteur de la production au Canada, principalement une participation de 60% dans des gisements de gaz en Alberta, acquis en 2013 pour un milliard de dollars canadiens (702,6 millions d'euros).
(Karolin Schaps et Susanna Twidale, Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)