La Banque de France (BdF) a révisé jeudi à la baisse sa prévision de croissance pour la France au deuxième trimestre 2010, à 0,4% contre 0,5% escompté précédemment.
Lors de ses deux précédentes estimations, la BdF avait affiché une prévision de 0,5% pour le deuxième trimestre.
L'Institut national de la statistique (Insee), qui publiera les chiffres pour le deuxième trimestre mi-août, table sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de la France de 0,5%, ce qui constituerait un rebond après la faible croissance de 0,1% sur les trois premiers mois de l'année.
Sur l'ensemble de l'année 2010, après une récession historique de 2,9% l'an dernier, le gouvernement mise sur une croissance de 1,4%, conforme aux prévisions de l'Insee et des principales organisations internationales (Commission européenne, FMI, OCDE).
L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie, publié conjointement par la Banque de France jeudi, s'est à nouveau légèrement replié en juin, à 100 points contre 101 le mois précédent. Il rejoint sa moyenne de long terme (100 points).
"L’activité industrielle s’est établie en légère augmentation", écrit la BdF dans un communiqué. "L’ensemble des secteurs a progressé hormis l’automobile et les autres matériels de transport qui se sont inscrits en recul", détaille-t-elle.
Selon cette étude, le taux d’utilisation des capacités de production dans l'industrie s’est légèrement accru, demeurant cependant en-deçà de sa moyenne de longue période, et les carnets de commande sont jugés par les entrepreneurs un peu mieux garnis que la normale.
Les stocks de produits finis sont proches du niveau désiré et les prévisions font état d’une stabilité de la production pour les prochains mois.
Dans les services, l’indicateur du climat des affaires est resté stable en juin à 97 points.
"L’activité dans les services a progressé, mais à un rythme nettement moins soutenu qu’en mai", relève la BdF, précisant que "le travail temporaire et les activités informatiques ont vu ralentir la hausse de leur activité".
Les prix sont restés globalement stables, tandis que les effectifs se sont accrus significativement.
Selon la Banque de France, les perspectives sont orientées vers une progression modérée de l’activité à court terme.