Les cours du pétrole évoluaient en baisse lundi à New York, après une ouverture en hausse, les menaces de la tempête Isaac sur le golfe du Mexique, où se situe une grande partie de la production de brut américain, s'atténuant.
Vers 13H25 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, perdait 85 cents à 95,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les inquiétudes à propos de la tempête Isaac se sont un peu atténuées", a expliqué John Kilduff, analyste à Again Capital.
"Il semble qu'elle ne soit pas assez forte pour créer des dégâts très importants", a-t-il ajouté.
Selon le dernier bulletin du Centre américain de surveillance des ouragans (NHC) diffusé à 12H00 GMT, la tempête tropicale Isaac semblait moins dispersée lundi tandis que ses vents, poussant jusqu'à 100 km/h en rafales, avançaient dans le golfe du Mexique en direction de l'Alabama, de la Louisiane et du Mississippi où les autorités ont décrété dimanche l'état d'urgence.
L'oeil de la tempête "est un peu moins dispersé alors qu'il se déplace de l'est vers l'ouest/nord-ouest du golfe du Mexique", a précisé le NHC, basé à Miami.
Quelques minutes avant l'ouverture de la séance dans les échanges électroniques, le brut gagnait toutefois plus de 1 dollar.
Cette envolée était liée à des craintes d'"une possible chute de la production dans le golfe du Mexique où se situent 23% de la production de brut américaine, 7% de la production de gaz et près de la moitié des capacités de raffinage américain", selon les experts de Commerzbank.
Selon le Bureau of Safety and Environmental Enforcement, l'agence américaine qui assemble les données fournies par les majors pétroliers, environ 24,19% de la production journalière de brut du golfe du Mexique a été arrêtée à cause de la tempête Isaac.
"Non seulement faut-il s'inquiéter des dommages provoqués par le vent mais, comme nous l'avons appris des précédentes tempêtes, nous pourrions aussi avoir à s'inquiéter des dégâts causés par des inondations", a noté l'analyste Phil Flynn, de price Futures Group.
De plus, cette baisse de la production "va probablement conduire à une nouvelle baisse des niveaux de réserves américains", ont remarqué les analystes de Commerzbank.
Selon les chiffres du département américain de l'Energie (DoE), les stocks de pétrole brut ont enregistré une baisse de près de 20 millions de barils en un mois, après avoir atteint un plus haut en 22 ans début juillet.