Le ministère chinois du Commerce a lancé un appel mardi à la vigilance contre les "accusations vicieuses" contre la Chine pour vol de technologies de compagnies étrangères, après que ce pays a été mis en cause dans le dossier d'espionnage chez le groupe français Renault.
"Nous devrions être vigilants face à la discrimination contre les compagnies chinoises", a déclaré le porte-parole du ministère, Yao Jian, "en particulier les discriminations vicieuses qui font de la Chine un pays qui vole la technologie ou les produits d'autres pays".
En début d'année, se disant victime d'espionnage industriel touchant ses batteries pour voitures électriques, le constructeur automobile français avait évoqué "une filière organisée internationale", et des informations de presse avaient affirmé que la Chine était le bénéficiaire de cet espionnage.
Pékin avait alors réagi en qualifiant ces accusations de "totalement sans fondement, irresponsables et inacceptables".
La semaine dernière, le ministère chinois des Affaires étrangères avait sobrement indiqué "prendre note de la clarification" alors que Renault avait innocenté ses cadres incriminés et que la piste d'espionnage au profit de la Chine se révélait sans fondement.
La Chine a été en 2010 le 4e pays au monde pour le nombre de brevets enregistrés, après les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne, a dit le porte-parole du ministère du Commerce, pour qui "la Chine progresse vite".
"Alors, en ce qui concerne la question de Renault, (je me demande s')il ne devrait pas y avoir moins de dénigrement vicieux et d'inimitié, et si les gens ne devraient pas reconnaître les avancées de la Chine, en particulier en matière de brevet".
"Il y aura de plus en plus de frictions et de conflits commerciaux alors que les activités de la Chine à l'étranger seront de plus en plus compliquées pour inclure non seulement le commerce, mais aussi les investissments et la coopération technologique", a prédit le porte-parole, lors d'une conférence de presse.
"La Chine respectera encore davantage les droits de propriété intellectuelle et se conformera aux règles dans les pays d'accueil de ses investissements", a conclu le porte-parole du ministère du Commerce.