BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a demandé mercredi à Ryanair de restituer à la France environ 10 millions d'euros d'aides reçues pour favoriser la desserte de trois petits aéroports qu'elle a jugées illégales, une décision que la compagnie aérienne irlandaise a décidé de contester.
Le soutien apporté par la France, qui a notamment pris la forme de ristournes contractuelles, a donné des avantages injustes à la compagnie aérienne à bas prix, a estimé l'autorité exécutive européenne.
Ryanair devra en conséquence rembourser environ 6,4 millions d'euros d'aides reçues en contrepartie de la desserte de l'aéroport de Nîmes Alès Camargue Cévennes, visées par une plainte déposée par Air France.
La compagnie irlandaise devra également restituer 2,4 millions d'euros d'aides liées à l'aéroport Pau-Pyrénées et 868.000 euros d'aides ayant concerné l'aéroport d'Angoulême.
Ryanair a annoncé dans la foulée son intention d'interjeter appel ces décisions.
La Commission a également décidé d'approfondir son enquête sur les aéroports de Klagenfurt en Autriche, et Dortmund, Leipzig/Halle et Niederrhein-Weeze en Allemagne, soupçonnés d'avoir accordé trop d'avantages à Ryanair.
Dans une autre décision, la Commission a annoncé la formation d'un recours contre l'Italie qui n'a pas récupéré une aide de 360 millions d'euros incompatible avec les règles encadrant le marché intérieur comme elle le lui avait demandé en 2012.
(Foo Yun Chee, Nicolas Delame pour le service français, édité par Véronique Tison)