Les prix du pétrole ont ouvert en baisse mardi à New York, pénalisés par le renforcement du dollar, tandis que les opinions divergeaient sur les conséquences des tensions géopolitiques entre l'Iran et l'Occident.
Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre s'échangeait à 65,93 dollars, en baisse de 91 cents par rapport à la clôture de lundi.
"Les gens commencent à réaliser que la situation en Iran ne va probablement pas se terminer dans l'immédiat par des perturbations de l'offre", a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.
Vendredi, les tensions entre l'Iran et l'Occident avaient enrayé la chute du cours du baril, qui a tout de même perdu 8% sur la semaine dernière.
Elles ont continué à soutenir les cours lundi (+82 cents), après que l'Iran a procédé lundi à des tirs de missiles de longue portée capables d'atteindre Israël, mais cette hausse était effacée à l'ouverture.
"La situation iranienne n'inquiète plus autant le marché qu'il y a quelques années", a constaté Phil Flynn, notant que l'offre est surabondante dans un marché où la demande est toujours faible après le passage de la crise économique. Les capacités excédentaires de production sont elles aussi importantes.
De plus, le dollar se renforçait encore mardi, ce qui renchérissait les matières premières pour les investisseurs munis d'autres devises et rendait moins nécessaire leur achat pour se protéger de l'inflation.
"Le marché est toujours très focalisé sur le dollar et le marché boursier", a rappelé Phil Flynn.