La croissance économique a atteint 0,5% du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre en France, soit mieux que les 0,4% prévus, selon une première estimation publiée vendredi par l'Insee.
Ce chiffre, en hausse par rapport au dernier trimestre 2015 (+0,3%), s'explique notamment par une augmentation de la consommation des ménages, sa plus forte depuis fin 2004 (+1,2%), précise l'Insee dans un communiqué.
Les dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance en France, avaient reculé de 0,1% lors des trois derniers mois de 2015, marqués par les attentats de Paris.
"Notre action porte ses fruits, nous la poursuivrons avec détermination dans les prochains mois", se réjouit le ministre des Finances Michel Sapin dans une déclaration transmise à l'AFP. "C'est une croissance solide qui est enclenchée", ajoute-t-il.
Sur l'ensemble du premier trimestre 2015, la production totale de biens et de services a continué de progresser à un rythme soutenu (+0,6%, comme lors des trois derniers mois de 2015), selon l'Insee.
Les investissements des entreprises ont pour leur part légèrement accéléré, à +0,9% après +0,7% au quatrième trimestre 2015, ajoute l'Insee, qui fait toutefois état d'un léger repli des exportations (−0,2% après +1,0%).
Dans ses dernières prévisions, publiées au mois de mars, l'Institut national de la statistique et des études économiques avait parié sur une croissance de 0,4% au premier trimestre. Un chiffre sur lequel s'étaient ensuite alignés la Banque de France, de même que les économistes interrogés par le fournisseur de données financières Factset.
Ce chiffre encourageant fait écho à plusieurs bonnes nouvelles annoncées cette semaine, notamment sur le front du chômage, qui a reculé de 1,7% en mars, et dans le secteur du bâtiment, avec des mises en chantier de logements neufs en hausse de 3% sur un an lors des trois premiers mois de l'année.
Le gouvernement table sur une croissance de 1,5% du PIB cette année. Un chiffre plus optimiste que celui de la Commission européenne, qui parie sur une hausse de l'activité de 1,3% seulement, et que celui du FMI, qui a abaissé mi-avril sa prévision à 1,1%, en raison du ralentissement de l'économie mondiale.
Selon Bercy, "l'acquis de croissance" pour 2016, autrement dit ce que serait la progression du PIB en cas de croissance nulle sur le reste de l'année, est déjà de 1% à l'issue du 1er trimestre, "ce qui signifie qu'avec moins de 0,4% de croissance chaque trimestre, l'objectif de 1,5% sur l'année sera atteint".