William Ding (Ding Lei) est né en 1971 à Ninbo, port de la province côtière du Zhejiang. Passionné par l’électronique depuis l’âge de 13 ans, il ambitionne de devenir ingénieur. Il suit des études d’informatique à l’université des Sciences et des technologies électroniques de Chengdu, capitale de la province de Sichuan malgré la désapprobation de ses parents qui craignent que l’informatique ne nuise à sa santé. Il y excelle grâce à son amour de la lecture et son intellect qui le démarque de ses camarades de classe.
Il débute sa carrière chez China Telecom, l’opérateur historique de telécommunication chinois. L’instinct le pousse à démissionner pour intégrer Sybase, un éditeur américain de logiciel. La poursuite de ses rêves le pousse une fois de plus vers la sortie. Nous sommes en 1997, partout dans le monde, les portails internet sont à l’époque à l’origine de fulgurantes réussites. À seulement 26 ans, William Ding décide de monter sa propre entreprise: Wangyi (NetEase). Le jeune entrepreneur à l’affut des opportunités suit son intuition et crée 163.com, un système de messagerie bilingue gratuit qui a contribué à la popularisation d’internet. Il lance un an plus tard un portail internet doté du même nom qui compte fin 1999, plus d’un million d’utilisateurs.
C’est dans l’univers des jeux en ligne que l’homme d’affaire fait fortune (67% du CA). En 2000, la Chine interdit la production et la commercialisation de consoles de jeux vidéos pour des questions de censure et de santé publique. Cette interdiction crée une zone grise propice au développement des jeux en lignes. Les cyber-cafés, lieux de sociabilisation virtuelle et d’échappatoire à la censure deviennent viraux et c’est toute une génération qui grandit autour de cette contre-culture. Cet engouement permet à William Ding d’introduire sa société au Nasdaq dès 2000. Il introduit en 2001 le jeu « Fantasy Westward Journey » (60M d’utilisateurs sur mobile), un des plus grands succès du groupe. Ce selfmade man devient l’homme le plus riche de Chine en 2003, bien que ce ne soit pas son ambition.