GENEVE (Reuters) - Sepp Blatter pourrait tenter de rester à la tête de la FIFA, écrit dimanche le journal suisse Schweiz am Sonntag qui cite une source anonyme proche du président de la Fédération internationale de football.
Quatre jours seulement après avoir été réélu en plein scandale de corruption visant des responsables de la FIFA, le patron du football mondial a annoncé le 2 juin qu'il démissionnerait à l'occasion d'un congrès extraordinaire qui devrait se tenir entre décembre 2015 et mars 2016.
Mais, selon la source citée par le quotidien suisse, il aurait reçu depuis de nombreux messages de soutien de fédérations africaines et asiatiques lui demandant de reconsidérer sa décision, et il n'y serait pas insensible.
Cet intérêt renouvelé de Sepp Blatter pour la présidence de la FIFA serait l'une des raisons de la récente démission de son directeur de la communication, Walter de Gregorio, partisan d'un "nouveau départ" pour l'instance du football mondial, ajoute le journal suisse.
Contactée, la FIFA a renvoyé au discours du 2 juin de Blatter et a indiqué qu'elle n'avait "pas d'autres commentaires à faire".
Dans ce discours, le président de la FIFA avait annoncé: "J'ai décidé de remettre mon mandat à disposition lors d'un Congrès électif extraordinaire. Je continuera d'exercer mes fonctions de président de la FIFA jusqu'à cette élection.
"Puisque je ne serai pas candidat et que je suis donc désormais libre des contraintes qu'impose inévitablement une élection, je serai en mesure de me concentrer sur la mise en œuvre des ambitieuses et profondes réformes qui transcenderont nos premiers efforts en la matière", ajoutait-il.
Néanmoins, le patron de la FIFA a déjà changé d'avis par le passé. A l'entame de son quatrième mandat, en 2011, il avait indiqué que ce serait le dernier avant de revenir sur son annonce et de se faire réélire pour un cinquième mandat le mois dernier, dans la tourmente déclenchée par les enquêtes de la justice américaine et de la justice suisse sur des faits de corruption présumée et sur l'attribution des Coupes du monde 2018 en Russie et 2022 au Qatar.
(Tom Miles; Tangi Salaün et Henri-Pierre André pour le service français)