Le solde général d'exécution de l'Etat français au 30 septembre était négatif de 80,8 milliards d'euros, en amélioration de quelque 4 milliards d'euros par rapport à fin septembre 2012, a annoncé vendredi le ministère de l'Economie.
Cette légère réduction du déficit de l'Etat s'explique selon le ministère par "une progression des recettes fiscales".
Bercy souligne par ailleurs que, hors éléments exceptionnels, le solde à fin septembre se serait amélioré bien plus nettement, de près de 12 milliards d'euros.
Ces éléments exceptionnels étaient par exemple la perception début 2012 de recettes exceptionnelles de 2,6 milliards d'euros liées à la vente de licences dites "4G" pour la téléphonie mobile, mais aussi, en sens inverse, une augmentation de capital de la Banque européenne d'investissement, ou des fonds versés pour aider les pays en difficulté de la zone euro.
Le solde budgétaire est l'une des composantes du déficit public de la France qui, outre l'Etat, prend aussi en compte les régimes de sécurité sociale et les collectivités locales.
Le gouvernement a fait de la réduction du déficit public l'une de ses priorités, mais doit encore convaincre la Commission européenne de sa bonne volonté. Celle-ci ne croit pas jusqu'ici à la promesse de Paris de ramener le déficit sous la barre de 3% du Produit intérieur brut, le seuil limite fixé par les traités européens.
Peu avant, l'agence de notation américain Standard & Poor's avait abaissé d'un cran la note de la France, en expliquant que le pays avait perdu de sa marge de manoeuvre financière.