Le président du Conseil, Enrico Letta, a promis mercredi lors d'une visite au fisc italien de mener une "lutte sans merci" contre la fraude fiscale et d'utiliser l'argent ainsi récupéré pour alléger les impôts en Italie.
Dans son discours aux employés du fisc italien (Agenzia delle Entrate), le chef du gouvernement s'est engagé à récupérer avec "force et détermination" les sommes ayant échappé au fisc qu'elles soient "en Suisse ou dans les paradis fiscaux".
Les fraudeurs devraient s'empresser de "rapatrier" leur argent en Italie et de "payer ce qu'ils doivent", a par ailleurs prévenu Enrico Letta.
Le chef du gouvernement a promis d'utiliser toutes les sommes récupérées par le fisc pour faire baisser les impôts. En Italie, "les impôts sont trop élevés car tout le monde ne les paye pas", a relevé le président du Conseil.
Le poids de "l'économie souterraine" pèse sur la compétitivité de l'Italie parce qu'elle "crée de l'inefficacité" et "entrave la concurrence", a estimé en outre le chef du gouvernement.
Début mai, Enrico Letta avait déploré "l'hypocrisie incroyable au niveau européen" dans la lutte contre la fraude fiscale, à la veille d'un sommet européen sur ce phénomène.
En haussant le ton face aux fraudeurs du fisc, Enrico Letta s'inscrit dans la ligne de son prédécesseur Mario Monti qui avait déclaré "la guerre à l'évasion fiscale".
En 2012, la police financière italienne (GDF) a accentué ses contrôles et découvert plus de 56 milliards d'euros d'évasion fiscale dénonçant à la justice près de 12.000 personnes.