Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne se tassait, toujours sans excès, face à sa contrepartie américaine. Pour l'heure, l'euro recule de 0,24% à 1,1162 dollar. Sur la semaine et avant le rapport américain sur l'emploi, il cède dans les mêmes proportions (- 0,27%).
Si la devise européenne se tasse également de 0,35% à 0,7368 livre, elle reste stable contre le yen comme face au franc suisse.
Et pourtant, après des indices d'activités PMI en retrait pour la zone euro, l'Insee, l'organisme statistique français, révisé en baisse de 1,2% à 1,1% sa prévision de croissance du PIB hexagonal pour cette année. Ce qui reste mieux que la performance symbolique de 2014 (+ 0,2%).
'En France, l'activité a en effet nettement ralenti au deuxième trimestre (0,0 % après + 0,7 %), plus que prévu dans la Note de conjoncture de juin 2015 (+ 0,3% après + 0,6 %)', commente l'Insee, qui ajoute que 'la reprise française se fait par à-coups'. 'Comme l'an dernier, le PIB augmenterait moins en France qu'en moyenne dans la zone euro (+1,6 % après +0,9 %), essentiellement du fait du recul de l'investissement en construction', peut-on lire encore.
Reste que pour la parité euro/dollar, la statistique clé du jour est attendue, cet après-midi, des Etats-Unis. A 14 heures 30, le Bureau of Labor Statistics fera état du rapport mensuel sur l'emploi américain de septembre. Le consensus table sur 203.000 créations de postes, après 173.000 le mois précédent. Rappelons que ce chiffre évoluait autour de 250.000 entre mai et juillet. Le taux de chômage devrait rester stable à 5,1%.
'L'économie américaine devrait continuer à mieux que comporter que les autres et le dollar semble bien parti pour grimper de nouveau, tout spécialement face aux devises émergentes', indiquaient hier soir les cambistes de Société Générale (PARIS:SOGN). 'La vigueur du dollar ne tiendra pas tant au durcissement attendu de la part de la Fed qu'aux nouveaux assouplissements de la part d'autres banques centrales', ajoutent les spécialistes.
En effet, la BCE a déjà averti qu'elle pourrait prolonger au-delà de la prévision actuelle son programme de rachat en masse d'actifs obligataire. Et en Chine, la banque centrale pourrait agir de nouveau face à une conjoncture difficile.
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