MADRID (Reuters) - Santander a annoncé mercredi un chute de 98% de son bénéfice net du quatrième trimestre, sous le coup de 1,44 milliard d'euros de charges exceptionnelles, ce qui n'a pas empêché la première banque de la zone euro d'afficher une amélioration de ses ratios de capital.
Vers 09h20 GMT, le titre de la banque espagnole perd 0,68% à 3,953 euros, évoluant en phase avec l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes (-0,74%).
Santander, pressée depuis longtemps d'améliorer ses mesures de solvabilité, a dit que le ratio de capital le plus contraignant avait dépassé la barre des 10% à la fin du quatrième trimestre, conformément à ses objectifs.
Le bénéfice net sur les trois derniers mois est ressorti à 25 millions d'euros. Près de la moitié des charges exceptionnelles de 1,44 milliard d'euros est liée à la compensation de victimes de ventes abusives de produits d'assurance en Grande-Bretagne, pays qui est l'une des principales sources de revenus pour Santander.
Le Brésil est l'autre marché clef pour la banque, mais la pire récession depuis des décennies dans le pays s'est traduit par un recul de 12,2% des bénéfices générés sur place en 2015.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net a augmenté de 0,3%, à 1,46 milliard d'euros, sur la période octobre-décembre, contre un consensus Reuters de 1,49 milliard.
Sous l'impulsion d'Ana Botin, qui a remplacé son père à la tête de la banque il y a plus d'un an, Santander a décidé d'augmenter le nombre de crédits accordés à ses clients, la hausse nette en la matière étant de 7,6% sur l'ensemble de 2015.
Le bas niveau des taux d'intérêt dans la zone euro pèse toutefois sur les marges, ce qui explique les perspectives plutôt mitigées pour le revenu net des intérêts, une des mesures clef de la génération des bénéfices.
Sur les seuls trois derniers mois de l'année, ce revenu a augmenté de 2,3% par rapport à la même période de 2014, à 7,89 milliards, contre un consensus de 7,70 milliards. Mais par rapport au troisième trimestre, il accuse un recul de 1,2%.
(Sarah White; Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Patrick Vignal)