Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a dit mardi ne pas souhaiter "faire d'ingérence" dans les discussions menées entre la direction du fabricant d'ordinateurs Hewlett-Packard (HP), qui va supprimer 540 postes supplémentaires, et ses salariés.
"Je serai très attentif à ne pas faire d'ingérence dans le dialogue qui doit exister entre le chef d'entreprise et ses salariés", a déclaré M. Estrosi à l'issue d'une rencontre avec le PDG de HP France, Yves de Talhouët.
"L'Etat est là, en fonction des différentes situations", qui peuvent varier d'une entreprise à l'autre, "pour veiller à ce que personne ne soit laissé sur le bord du chemin", a-t-il toutefois ajouté, lors d'un point presse sur la politique de réindustrialisation du gouvernement.
Il a indiqué, sans plus de précision, que M. de Talhouët lui avait fait part de l'intention du premier fabricant mondial d'ordinateurs de "réaliser de nouveaux investissements en France".
HP a annoncé jeudi la suppression de 540 postes en France dans le cadre d'un plan de restructuration européen dévoilé fin mai, en plus de celle déjà annoncée de 580 postes dans la filiale EDS.
Christian Estrosi a par ailleurs indiqué vouloir que les commissaires à la réindustrialisation soient organisés d'ici la rentrée en "commandos", au service desquels tous les moyens de l'Etat disponibles seraient mobilisés.
Une "cellule" dépendant du ministre doit être créée pour chapeauter leur action, a précisé M. Estrosi, qui entend rencontrer les commissaires "régulièrement, au minimum une fois tous les 15 jours", pour faire le point sur leur action.