Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways, d'Iberia et de Vueling, a vu son bénéfice net s'envoler au troisième trimestre et a nettement relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.
Le bénéfice net du groupe a bondi à 580 millions d'euros sur la période contre 219 millions un an plus tôt, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
Un bond des profits qui s'explique par la contribution de Vueling, intégrée au sein du groupe au printemps, une forte hausse du bénéfice de British Airways et les effets de la restructuration d'Iberia.
Le chiffre d'affaires a progressé de son côté de 6,9% à 5,406 milliards d'euros sur le trimestre.
Fort de ces résultats, IAG a indiqué tabler désormais sur un bénéfice opérationnel hors éléments exceptionnels d'environ 740 millions d'euros sur l'ensemble de l'année, une nette révision en hausse de ses prévisions. Sur neuf mois, le bénéfice opérationnel s'est élevé à 657 millions.
Le groupe avait décidé de ne plus donner d'objectif de résultat lors de la publication de ses comptes du premier et du deuxième trimestre, car la nécessité d'obtenir le feu vert de ses actionnaires pour le renouvellement de la flotte de British Airways l'aurait obligé à leur rapporter toute évolution de ses perspectives.
Mais ses précédentes prévisions communiquées fin février lors de la publication des résultats 2012 tablaient sur un résultat opérationnel 2013 avant éléments exceptionnels meilleur que celui de 2011 qui s'était élevé à 485 millions d'euros.
La Bourse de Londres a fêté ces annonces et IAG était en tête de l'indice vedette FTSE 100 vers 12H00 GMT. Le titre bondissait de 5,37% à 367,7 pence dans un marché en baisse de 0,47%.
Saluant de "solide résultats", le directeur général d'IAG, Willie Walsh, a notamment souligné le redressement d'Iberia qui a dégagé un bénéfice opérationnel de 74 millions d'euros contre un bénéfice de 1 million un an plus tôt.
"La performance s'améliore" mais "la compagnie doit continuer à mettre en œuvre son plan de restructuration" qui passe par la suppression de 3.100 emplois, a-t-il insisté.
British Airways, qui a dégagé un bénéfice opérationnel de 477 millions d'euros, a de son côté bénéficié "d'un marché solide pour Londres et les liaisons transatlantiques" ainsi que de sa politique de contrôle des coûts, a ajouté M. Walsh.
Quant à Vueling, la "low cost" espagnole, consolidée dans les comptes du groupe pour la première fois sur un trimestre entier, a enregistré un bénéfice opérationnel de 139 millions d'euros. La compagnie a su profiter du bond du tourisme à Barcelone cet été, a souligné le patron d'IAG.
Ce bond des profits a permis au groupe de dégager un bénéfice net de 77 millions d'euros sur neuf mois alors qu'il était profondément dans le rouge à la fin du premier semestre. Un an plus tôt, le bénéfice net s'était inscrit à 12 millions.
L'année 2012 s'était achevée sur une perte nette de 943 millions d'euros, le groupe ayant été plombé par les charges exceptionnelles liées au plan de restructuration d'Iberia.
"Il semble que la ligne dure adoptée par Willie Walsh contre les syndicats (d'Iberia) ait payé. (...) Le cours de l'action a presque doublé depuis le début de l'année, mais étant donné qu'il partait de très bas, le ciel pourrait bien être encore bleu pour le groupe aérien", a commenté Alastair McCaig, analyste d'IG.