Le principal syndicat des pilotes d'Iberia, Sepla, a annoncé vendredi qu'il levait la grève, prévue jusqu'en juillet, après l'annonce du gouvernement de recourir à un arbitrage pour mettre fin à plusieurs mois de conflit sur la filiale à bas coûts Iberia Express.
Sepla "a décidé d'annuler les journées de grève qui étaient prévues jusqu'au 20 juillet, les pilotes d'Iberia souhaitant favoriser le travail de l'arbitre qui sera désigné", a indiqué le syndicat dans un communiqué.
Le syndicat souligne qu'il avait "à plusieurs reprises évoqué un arbitrage du gouvernement pour trouver une issue au conflit face à l'impossibilité de négocier avec la direction une solution qui respecte la protection des postes de travail".
Peu auparavant, le gouvernement espagnol a annoncé un arbitrage pour mettre fin au conflit.
L'objectif est "de mettre fin à un conflit qui coûte cher à tout le monde mais aussi qui porte un énorme préjudice aux passagers", a affirmé la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaría, à l'issue du conseil des ministres.
Elle a expliqué que les deux parties devaient choisir un "arbitre" et qu'en cas d'échec, le ministère des Transports le désignerait et que sa décision "s'appliquerait obligatoirement aux parties".
Les pilotes ont lancé une nouvelle série de journées de grève les lundis et vendredis depuis le 9 avril et jusqu'au 20 juillet, pour dénoncer la création de la filiale Iberia Express qui menace, selon eux, 8.000 emplois.
125 vols ont été annulés vendredi, soit environ un tiers des vols.
Une première série de 12 journées de grève, lancée en décembre, avait déjà abouti à l'annulation d'environ un tiers des vols à chaque fois, coûtant selon la direction d'Iberia 36 millions d'euros à la compagnie.
Iberia Express, filiale à bas coûts destinée à assurer le segment déficitaire des vols court-courriers et moyen-courriers d'Iberia, a vu son premier vol décoller le 25 mars, la direction ayant conclu un accord avec la plupart du personnel, sauf les pilotes.
La compagnie a annoncé le 17 avril qu'elle réduisait de 20% la masse salariale des pilotes, soit une économie de 62 millions d'euros par an.
Sepla accuse la direction d'Iberia de vouloir faire disparaître la compagnie au profit de British Airways et d'Iberia Express.