⏳ Dernières heures ! Économisez jusqu'à 60% de réduction sur InvestingProPROFITER DES SOLDES

Inde: la croissance chute à son plus faible niveau en dix ans

Publié le 31/05/2013 08:05

L'Inde a enregistré une croissance en 2012-13 de 5%, le pire résultat en dix ans de ce pays émergent qui vise le double pour pouvoir lutter contre la pauvreté, selon les données officielles publiées vendredi.

Un manque de confiance des investisseurs, une forte inflation et une faible demande des pays occidentaux expliquent le ralentissement de l'activité de la troisième puissance économique d'Asie, habituée depuis des années à d'insolents taux proches de 9%.

Ce résultat, largement anticipé par les analystes, intervient un an avant des élections générales qui se présentent sous un jour délicat pour le parti du Congrès (centre-gauche), réélu en 2009 sur le thème de la "croissance pour tous".

En dépit des efforts du gouvernement pour ouvrir davantage l'économie aux investisseurs étrangers, via un "big bang" des réformes annoncées à l'automne, la plupart des analystes jugent que le retour de "L'Inde qui brille" ("Shining India") n'est pas encore pour aujourd'hui.

"L'élan de la croissance reste faible et la reprise feutrée", a résumé auprès de l'AFP Siddharta Sanyal, économiste en chef au sein de la maison de courtage Barclays Capital.

"Nous n'avons pas la preuve d'une forte reprise", a renchéri devant la presse le président-adjoint de l'influent Commissariat au plan, Montek Singh Ahluwalia.

Pressée par le milieu des affaires, La Banque centrale indienne (RBI) a réduit en mai son principal taux d'intérêt, sa troisième baisse cette année, tout en prévenant avoir "peu d'espace" pour un nouvel assouplissement.

La RBI continue de garder un oeil inquiet sur l'inflation, qui a toutefois ralenti en avril, passant sous les 5% pour la première fois depuis 2009.

L'indice des prix de gros confirme la tendance suivie par l'indice des prix à la consommation qui reste élevé mais est également tombé en avril, passant sous la barre psychologique des 10%, à 9,39%.

Même si ses services tablaient en février dernier sur une croissance annuelle de 5,7% à 5,9%, le ministre des Finances, P. Chidambaram, a assuré que les chiffres publiés vendredi par l'Institut national des statistiques étaient conformes aux prévisions.

Au quatrième trimestre de l'exercice 2012-13, correspondant aux mois de janvier à mars, la croissance s'est encore effritée à 4,8% sur un an.

Elle est toutefois légèrement meilleure que celle du troisième trimestre (+4,5%).

En 2011-12, le Produit intérieur brut (PIB) avait progressé de 6,2%, montrant déjà des signes d'essoufflement de l'économie après un exercice précédent ayant affiché un taux de 9,3%.

"Le gouvernement doit faire feu de tout bois pour modifier la perception des investisseurs", estimait de son côté Shubhada Rao, économiste en chef au sein de la Yes Bank.

Parmi la rafale de réformes annoncées l'an dernier par le Premier ministre, Manmohan Singh, certaines sont toujours bloquées par un parlement hostile, notamment la libéralisation du secteur de l'assurance et de l'épargne-retraite et une loi-clé simplifiant l'acquisition foncière.

Nouveau revers pour le gouvernement, l'agence de notation financière Standard and Poor's a annoncé ce mois-ci que l'Inde avait "une chance sur trois" de voir la note de sa dette souveraine tomber en "catégorie spéculative".

La note de l'Inde qui est de "BBB-" est déjà la plus basse des pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et son abaissement à la catégorie spéculative augmenterait le coût de l'emprunt de ce pays et l'investissement y serait considéré risqué.

L'agence de notation a également souligné qu'elle pourrait abaisser la note de l'Inde si elle juge que l'économie indienne ne retrouvera pas sa croissance du début de la décennie, qui se situait entre 7% et 8%.

L'OCDE a pour sa part abaissé cette semaine ses prévisions de croissance 2013-14 à 5,3%, contre 5,9% précédemment.

Plus optimiste, le ministère des Finances table, lui, sur une croissance comprise entre 6,1% et 6,7%.

Si ces chiffres peuvent paraître élevés pour les pays occidentaux à l'anémique croissance, le gouvernement indien estime que la lutte contre la pauvreté ne sera efficace qu'après avoir atteint le seuil de 10% de croissance.

A la Bourse de Bombay, le principal indice perdait près de 2% en fin de journée.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés