BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a annoncé jeudi une accélération de son enquête sur des soupçons d'entente entre constructeurs de poids lourds.
L'exécutif européen dit avoir officiellement informé ces constructeurs qu'ils faisaient l'objet d'une enquête.
La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a refusé de désigner les sociétés visées mais a précisé qu'elles étaient nombreuses.
Les allemands MAN, propriété de Volkswagen, et Daimler, le suédois Volvo et l'italien CNH Industrial, maison-mère de l'ancienne filiale de Fiat Iveco, ont tous dit que la CE les avait informés d'une enquête à leur sujet.
Daimler et Volvo disent en outre avoir prévenu leurs actionnaires que cette enquête pourrait peser sur leurs résultats.
"La Commission craint que certains constructeurs de poids lourds et de camions de poids moyen se soient entendus sur les prix ou aient coordonné leurs pratiques tarifaires dans l'Espace économique européen", écrit l'exécutif européen dans un communiqué.
Les constructeurs risquent une amende pouvant atteindre 10% de leur chiffre d'affaires annuel mondial.
Lors d'une conférence de presse à Bruxelles, Margrethe Vestager a jugé qu'il serait "extrêmement difficile" pour les constructeurs concernés d'éviter des amendes étant donné la gravité des faits reprochés.
"Maintenir le coût du transport routier à un niveau élevé a un effet préjudiciable sur le reste de l'économie", a-t-elle dit.
(Jan Strupczewski et Barbara Lewis; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Patrick Vignal)