Les tendances étaient peu significatives ce midi pour la monnaie unique européenne sur le marché des changes, du moins contre le dollar (+ 0,04% à 1,0825), le yen (- 0,07% à 129,41) et le franc suisse (+ 0,11% à 1,0340). Sur la semaine, l'euro devrait terminer sur de légères hausses contre ces devises.
En revanche, l'euro perd 0,41% contre le sterling à 0,7158, soit une baisse de 0,82% sur les cinq dernières séances.
Sans trop d'inquiétude, les opérateurs de changent s'attendent à ce que la réunion de l'Eurogroupe, qui se tient aujourd'hui à Riga (Lettonie), montre quelques signes de progrès concernant le dossier grec.
'On sait que Washington fait tout pour qu'Athènes ne se tourne pas vers Moscou pour obtenir de l'aide, ce qui met la pression sur les partenaires européens pour trouver une sortie satisfaisante à la situation', décrypte Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct.
Ce matin en Europe, le principal indicateur macroéconomique, l'indice Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne, était un peu mieux orienté que prévu, ce qui fait passer les indices PMI décevants de la veille. Ainsi, l'Ifo a progressé pour le sixième mois consécutif à 108,6 points en avril, une amélioration qui atteste de la santé de la première économie européenne en ce début de deuxième trimestre.
Chez Société Générale (PARIS:SOGN), les cambistes estiment que le dollar consolide, depuis un bon mois maintenant, la vigoureuse phase de hausse précédente. En effet, en un an, le billet vert s'est repris de plus de 20% contre l'euro.
Pour les spécialistes, il ne s'agit que d'une simple pause, pas la prémisse d'un retournement : en effet, si la Fed américaine y a mis fin, les autres banques centrales sont engagées dans des programmes d'assouplissements quantitatifs qui, par nature, 'chargent' leurs bilans et donc dégradent la valeur relative des monnaies dont elles ont la charge. Bref, tout semble en place pour que l'appréciation du dollar se poursuive à moyen terme,même sans tenir compte du futur durcissement monétaire attendu de la Fed.
Cet après-midi des Etats-Unis, on guettera les commandes de biens durables, qui sont attendues par le consensus en hausse de 0,6% entre février et mars, après - 1,4% le mois précédent.
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