La Bourse de Paris se maintient à l'équilibre vendredi après-midi (-0,06%), peu soutenue par une ouverture dans le vert de Wall Street, en attendant d'en savoir plus sur le sauvetage de Chypre avant la date butoir de lundi.
A 14H52 (13H52 GMT), l'indice parisien perdait 2,43 points à 3.772,42 points, dans un volume d'échanges de 1,218 milliard d'euros.
Après avoir lâché 1,43% la veille, le marché ne parvenait pas à rebondir, malgré un début de séance favorable de la Bourse de New York, dans une journée dépourvue de tout indicateur économique américain.
"La cacophonie autour du plan de sauvetage de Chypre sert de prétexte aux marchés pour consolider. Il est probable que les investisseurs hésitent à investir aujourd'hui, à quelques heures du week-end et dans l'attente d'une décision dimanche autour de Chypre", résume Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Chypre a jusqu'à lundi pour mettre sur pied un nouveau plan de sauvetage, alors que les ministres des Finances de la zone euro sont prêts à discuter d'une nouvelle proposition de Nicosie.
Le pays est engagé dans d'"âpres négociations" avec la troïka des bailleurs de fonds (UE-FMI-BCE), a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement, Christos Stylianides. "Dans les prochaines heures nous allons devoir prendre des décisions importantes", a-t-il ajouté.
Le Parlement chypriote a reporté à vendredi après-midi une séance d'urgence pour examiner une série de propositions destinées à lever plusieurs milliards d'euros pour obtenir l'aide.
De son côté, la Russie a indiqué ne pas être intéressée par les ouvertures de Chypre, qui tentait d'obtenir son aide.
"Face au retour des inquiétudes sur la solidité de l'Europe, les autorités politiques doivent réagir et envoyer un message fort en cette fin de semaine pour éviter de replonger dans une spirale infernale", soulignent les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.
Les investisseurs ont par ailleurs peu réagi à la publication de l'indice Ifo, principal baromètre de la confiance des entrepreneurs allemands, qui a trébuché en mars, enregistrant sa première baisse depuis cinq mois. Le consensus d'analystes réuni par l'agence Dow Jones Newswires attendait la poursuite de sa hausse, bien que légère.
Parmi les valeurs, les banques étaient en baisse, signe de la prudence des investisseurs sur le dossier chypriote. BNP Paribas perdait 0,83% à 41,67 euros, Crédit Agricole 1,04% à 6,57 euros et Société Générale 1,74% à 27,65 euros.
Sanofi gagnait 0,40% à 77,63 euros. Le groupe et sa filiale Genzyme ont fait état d'une amélioration ou d'une stabilisation prolongée de l'état des patients bénéficiant de leur traitement contre la sclérose en plaques Lemtrada, dont une demande d'autorisation est en cours d'examen aux Etats-Unis.
GDF Suez (+2,55% à 15,69 euros) profitait d'un relèvement de recommandation de "sous-pondérer", à "surpondérer" par HSBC.
Bolloré était en nette hausse (+4,00% à 310,40 euros) après avoir publié un bénéfice net pour 2012 qui a plus que doublé sur un an, à 669 millions d'euros.
Havas, dont Bolloré est le premier actionnaire, était au contraire en baisse (-0,93% à 4,80 euros), malgré un bénéfice net 2012 en hausse de 5%.
Exel Industries perdait du terrain (-0,89% à 44,40 euros), en dépit d'un bond de 28,8% de ses ventes au deuxième trimestre.
NicOx lâchait 4,50% à 3,18 euros après avoir nettement réduit sa perte en 2012, grâce au versement ponctuel de 10 millions de dollars de son partenaire américain Bausch + Lomb.
Recylex perdait 4,42% à 3,46 euros. La société est passée dans le rouge en 2012 avec une perte de 6,6 millions d'euros en raison d'éléments non-récurrents dans un contexte de baisse des cours des métaux.
Enfin, Transgene (-1,41% à 8,37 euros) souffrait en raison de lourdes pertes en 2012.