La Bourse de Paris a terminé en léger repli mardi, perdant 0,25%, limitant la casse en partie grâce au maintien du triple A américain par Fitch mais faisant preuve de prudence juste avant l'issue de la réunion entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.
L'indice CAC 40 a lâché 8,16 points à 3.230,90 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,675 milliards d'euros.
Le marché parisien a passé la journée dans le rouge, perdant même jusqu'à 2%, d'abord inquiet du fort ralentissement de la croissance de la zone euro au deuxième trimestre.
Dans l'après-midi, après des indicateurs américains contrastés, le CAC 40 a remonté un peu la pente, bénéficiant notamment de l'annonce par Fitch du maintien du triple A des Etats-Unis avec une perspective stable.
"Fitch a un peu rassuré tout le monde en prenant le contre-coup de Standard and Poor's", qui a privé les américains de la meilleure note possible il y a dix jours, a commenté un opérateur du courtier Aurel BGC.
Au total, selon lui "le calme est revenu, même s'il est peut-être précaire, après des séances avec des hausses ou baisses de 4% ou 5% en journée".
Les investisseurs étaient surtout suspendus au dénouement de la rencontre entre la chancelière allemande et le président français, qui a débuté à 16H00 avant une conférence de presse prévue juste après la clôture des marchés.
"C'est une réunion importante même si on n'attend pas des merveilles. Cela m'étonnerait qu'il y ait des choses fantastiques qui soient annoncées mais l'Allemagne et la France vont au moins montrer qu'ils parlent d'une seule voix", juge l'opérateur.
Symbole des hésitations du marché, les valeurs bancaires ont terminé en ordre dispersé, à l'image de BNP Paribas (-0,07% à 37,50 euros) et Société Générale (+1,92% à 25,28 euros).
Les valeurs les plus sensibles à la conjoncture ont souffert comme ArcelorMittal (-4,14% à 15,63 euros) au contraire de celles considérées comme moins volatiles à l'image de Danone (+1,98% à 47,95 euros).
Enfin, la séance a été marquée comme la veille par des volumes d'échanges en fort repli par rapport à la semaine dernière.
"Après la descente aux enfers de ces derniers jours, moins d'intervenants sont présents. Les investisseurs prennent moins d'initiatives dans l'attente d'y voir plus clair sur le plan macroéconomique", explique l'opérateur.