La Bourse de Paris a terminé en légère hausse jeudi, toujours soutenue par l'espoir d'une prochaine action des banques centrales, dans un marché caractérisé par de faibles volumes d'échanges.
Le CAC 40 a gagné 0,54% à 3.456,71 points. Les transactions ont été peu nombreuses, totalisant 2,159 milliards d'euros.
Sur les autres places européennes, Francfort a clôturé sur une note stable et Londres a fini en légère hausse, grignotant 0,10%. L'Eurostoxx 50 a pris 0,20%.
"La phase d'observation se prolonge. Il y a eu peu de nouvelles cette séance et les investisseurs sont restés très attentistes", relève Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.
"Ils sont toujours à l'affût d'indices sur une éventuelle prochaine action des banques centrales", ajoute-t-il.
Les opérateurs misent à la fois sur une intervention de la Fed (Réserve fédérale américaine), afin de redonner de la vitalité à la première économie mondiale, et de la Banque centrale européenne, pour aider les pays les plus vulnérables de la zone euro, au premier rang desquels l'Espagne.
Les taux d'emprunt de la quatrième économie de la zone euro restent très élevés sur le marché obligataire, là où s'échangent les titres de dette déjà émis par les Etats. Ils flirtent avec les 7% pour le rendement à échéance 10 ans, un seuil jugé insupportable sur la durée pour le pays.
Ces tensions qui perdurent sur le marché de la dette "n'encouragent pas les investisseurs à s'exposer encore davantage aux actifs risqués, le recul aujourd'hui de l'euro face au dollar le montre", souligne Ishaq Siddiqi chez ETX Capital.
Les intervenants ont peu réagi à plusieurs statistiques pourtant de bon augure outre-Atlantique.
Les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis sont légèrement reparties à la baisse pendant la première semaine d'août, tandis que le déficit commercial de la première économie mondiale a reculé en juin pour le troisième mois de suite. Il s'est réduit de 10,6% en un mois pour s'établir à 42,9 milliards de dollars, une bonne surprise pour les analystes qui prédisaient un déficit plus important, à 47,5 milliards de dollars.
Ce dernier indicateur "pourrait conduire à réviser à la hausse la croissance des Etats-Unis au deuxième trimestre, à 1,6% contre 1,5%", soulignent les analystes de Capital Economics.
Dans la matinée, une série d'indicateurs chinois avaient confirmé le ralentissement de la deuxième économie mondiale. L'inflation, les ventes au détail et la production industrielle ont augmenté en juillet dans le pays de manière moins vives que le mois précédent.
Du côté des valeurs, Axa a pris 2,0% à 11,25 euros après une note favorable de la banque américaine Morgan Stanley, qui considère la valeur comme une de ses favorites dans le secteur de l'assurance.
A l'inverse, GDF Suez a cédé 1,40% à 19,43 euros. L'Agence de contrôle nucléaire belge (AFCN) n'exclut pas la fermeture définitive de deux des sept réacteurs du pays pour des raisons de sécurité.
Crédit Agricole a gagné 0,71% à 4,0 euros. La banque verte a confirmé avoir reçu des offres fermes pour sa filiale grecque Emporiki, sans avoir encore pris de décision.
Hors CAC 40, Cegedim a cédé 4,73% à 16,91 euros après l'abaissement de sa note de "B+" à "B" par Standard and Poor's.
Heurtey Petrochem s'est envolé de 7,83% à 28,24 euros après avoir confirmé ses prévisions d'activité pour l'année et annoncé de bonnes prises de commandes sur le semestre.
Quantel a dégringolé de 10,28% à 1,92 euro après une révision à la baisse de ses perspectives de ventes sur 2012.
Pharmagest a pris 4,56% à 48,83 euros après avoir enregistré au second semestre une forte hausse de son chiffre d'affaires (+9,6%).