La Bourse de Paris a terminé en nette hausse mardi (+1,39%), après avoir signé un nouveau plus haut annuel en séance, dans un marché rendu optimiste par la réouverture dans le vert de Wall Street et des indicateurs américains encourageants.
L'indice CAC 40 a pris 55,40 points à 4.050,56 points, dans un volume d'échanges modéré de 2,978 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,25%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 1,16% et Londres 1,62%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 1,46%.
Le marché parisien a ouvert en légère hausse et au-dessus des 4.000 points, avant d'accélérer la cadence au fil de journée, une tendance alimentée dans l'après-midi par des nouvelles en provenance des Etats-Unis. Il est monté jusqu'à 4.072,24 points, son plus haut en séance depuis le début de l'année.
"Les facteurs qui ont récemment fait grimper les marchés sont toujours présents. Les investisseurs savent que le robinet à liquidités des banques centrales est toujours ouvert", souligne Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Les opérateurs profitent depuis plusieurs mois des injections massives de liquidités des grandes banques centrales dans le monde et se ruent vers des actifs risqués qu'ils jugent les plus rentables.
Le marché parisien vient ainsi "d'effacer en deux jours la consolidation de la semaine dernière", observe M. Murail. Le CAC 40 avait en effet piqué du nez jeudi dernier, s'inquiétant en particulier d'un possible retrait des mesures de soutien de la banque centrale américaine (Fed).
"Le marché se dit que la Fed ne réduira pas la voilure dans l'immédiat et que les injections de liquidités vont se poursuivre au moins pendant plusieurs mois", selon le gérant, qui n'exclut pas que l'indice parisien puisse avoir besoin de souffler s'il revient rapidement vers 4.100 points.
Les investisseurs ont par ailleurs été encouragés par la réouverture de Wall Street en nette hausse au lendemain d'un jour férié outre-Atlantique.
Des indicateurs américains ont également rassuré, avec l'augmentation des prix des logements en mars pour le quatorzième mois consécutif selon l'enquête Case-Shiller, ainsi que la hausse du moral des ménage mesuré par le Conference Board, au plus haut depuis cinq ans.
La hausse des marchés européens se déroule toutefois "malgré le peu d'évidence d'un tournant dans les fondamentaux économiques en Europe", rappelle Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Le moral des Français a en particulier chuté en mai, tombant à son plus bas niveau historique, a annoncé mardi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Parmi les valeurs, les plus dépendantes de la conjoncture ont tiré le marché vers le haut, à l'instar de Renault (+3,31% à 61,47 euros), PSA Peugeot Citroën (+2,65% à 7,36 euros), Vinci (+3,80% à 39,31 euros) et Saint-Gobain (+2,40% à 33,04 euros).
Les titres automobiles ont bénéficié en outre des propos du patron de Renault, Carlos Ghosn, qui a indiqué s'attendre à "3 à 4 ans de marché médiocre" en Europe, ajoutant que la dégradation devrait selon lui s'arrêter.
Les banques ont été recherchées, à l'image de BNP Paribas (+2,07% à 46,04 euros), Crédit Agricole (+2,08% à 7,35 euros) et Société Générale (+3,09% à 31,88 euros).
STMicroelectronics a pris 1,65% à 7,38 euros après que ST-Ericsson, a annoncé la cession de ses activités dans le domaine de la connectivité mobile par satellite.
Alcatel-Lucent s'est distinguée (+6,83% à 1,24 euro) après une note de la Société Générale qui estime que le groupe aurait tout à gagner de se séparer de ses activités dans les réseaux fixes.
Ipsen (+3,08% à 26,80 euros) a bénéficié d'un relèvement de recommandation par Exane-BNP Paribas.
Sodexo a gagné 2,26% à 68,18 euros. Les analystes du cabinet Bryan Garnier ont manifesté dans une étude leur confiance dans ce groupe.
LVMH (+1,56% à 140,35 euros) et PPR (+2,44% à 174,50 euros) ont nettement progressé. Le joaillier américain Tiffany a dépassé largement les attentes au premier trimestre de son exercice décalé, avec une hausse de 2,5% de ses profits.
En revanche, Euler Hermes a terminé stable à 72,68 euros. Goldman Sachs a abaissé à "neutre" contre "acheter" sa recommandation sur cette valeur.
Enfin, Lagardère (-2,25% à 19,59 euros) a été pénalisé par un abaissement de son objectif de cours par Natixis.