La Bourse de Paris a terminé lundi en pente douce (-0,12%), après avoir amélioré son record annuel en début de séance, peinant à trouver du ressort dans une journée dépourvue d'indicateurs de premier ordre.
L'indice CAC 40 a perdu 4,87 points à 4.071,68 points. Il avait franchi peu après l'ouverture un nouveau sommet depuis le 1er janvier à 4.088,64 points, dans un volume d'échanges de 1,85 milliard d'euros. Vendredi, il avait gagné 0,30% et terminé à son plus haut niveau de clôture de 2013.
Sur les autres places européennes, Francfort a fini en hausse de 0,25% et Londres en recul de 0,14%. Par ailleurs, l'Eurostoxx a fini quasi à l'équilibre (+0,05%).
Après une ouverture très dynamique, qui s'est concrétisée par un nouveau record, le marché parisien a dérivé dans le rouge, privé de nouvelles susceptibles de soutenir la cote. La Bourse de Paris n'a pas non plus trouvé de relais outre-Atlantique, puisque Wall Street affichait la prudence dans les premiers échanges en évoluant autour de l'équilibre.
"La séance est calme et manque de catalyseurs pour justifier d'une direction précise", mais il y a "toujours une tendance de fond" plutôt optimiste, "sans vraiment de signaux" de faiblesse "qui se matérialisent sur les indices" pour le moment, a estimé Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse.
Selon lui, l'indice devrait rester "sur la zone des 4.050/4.080 points et il faudra attendre au minimum mercredi, la publication de la première estimation des chiffres du PIB pour la zone euro au deuxième trimestre pour se faire une idée et voir si les indicateurs précurseurs publiés ces dernières semaines qui révélaient "plutôt une embellie se matérialisent par des chiffres un peu meilleurs sur le 2e trimestre ou pas".
Le marché est du coup un peu "en roue libre" et dans l'"attente par rapport à mercredi", car "pour l'instant, les nouvelles sont un peu réchauffées et ne sont pas de nature à effrayer les intervenants sur le marché, en tous cas pas dans l'immédiat", a-t-il ajouté.
Au cours de cette séance, les investisseurs ont en effet peu réagi à un produit intérieur brut plus faible que prévu du Japon à 0,6% au 2e trimestre, et pas vraiment non plus au recul de 4,6% du produit intérieur brut (PIB) en Grèce au deuxième trimestre.
Des volumes d'échanges logiquement faibles
Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital, a aussi évoqué "une séance calme avec peu de nouvelles d'entreprises et économiques pour animer le marché", ajoutant que les volumes d'échanges sont logiquement faibles en raison des vacances d'été.
"Le marché se prépare désormais à quelques publications économiques notables cette semaine qui devraient en dire plus sur la santé de l'économie mondiale", a relevé l'analyste.
Parmi les valeurs, Technip a pris 1,71% à 84,93 euros après avoir remporté huit contrats auprès du groupe pétrolier brésilien Petrobras, pour une valeur de 1,35 milliard d'euros.
En revanche, Sanofi a reculé (-1,46% à 77,7 euros). Les autorités de Pékin ont ouvert une enquête après qu'un article de la presse chinoise a décrit des faits de corruption remontant à 2007 dont se serait rendu coupable en Chine le groupe pharmaceutique français.
Lafarge a également décéléré de 0,61% à 48,59 euros alors que l'agence de notation Moody's a abaissé la perspective de la note du groupe à "négative", contre "stable".
Accor (+2,38% à 29,43 euros) et Sodexo (+1,81% à 67,03 euros) ont bénéficié pour leur part de relèvements de recommandation par la banque américaine Bank of America-Merrill Lynch.
GDF Suez (-1,23% à 16,92 euros) a pâti de son côté d'une note défavorable de Société Générale.
Thales (+0,80% à 39,56 euros) a, lui été soutenu par un relèvement de son objectif de cours par JPMorgan.
Spir Communication a dégringolé (-17,48% à 11,66 euros). La société a démenti vendredi soir les rumeurs sur une possible cession d'activités, soulignant qu'"aucune opération ou projet n'était en cours".
Le marché parisien a été tiré vers le bas par Saint-Gobain (-0,81% à 35,22 euros), Gemalto (-1,14% à 81,21 euros) ou EADS (-2,21% à 44,94 euros).
Europacorp a chuté (-3,12% à 4,35 euros). Le groupe de Luc Besson a pourtant confirmé vendredi ses "très bonnes perspectives" pour 2013-2014 et a fait valoir que sa faible activité au premier trimestre était liée à des effets calendaires.
Paris Orléans a fini à l'équilibre à 17,50 euros, après avoir enregistré un repli de 4,2% de son chiffre d'affaires au premier trimestre de son exercice décalé 2013-2014.