La Bourse de Paris creusait nettement ses pertes jeudi en fin de matinée, lâchant plus de 3% dans de faibles volumes de transactions, à l'approche d'une série d'indicateurs américains.
A 11H32 (09H32 GMT), l'indice CAC 40 perdait 3,09% soit 100,55 points à 3.153,79 points, dans un volume d'échanges réduit de 1,042 milliard d'euros.
Après un début de journée en légère baisse, le marché parisien a accentué ses pertes en fin de matinée, à l'image des autres places boursières européennes.
"On n'a rien de vraiment concret à se mettre sous la dent pour se rassurer", observe Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Pour Renault Murail, gérant chez Barclays Bourse, le marché est "inquiet car on table cet après-midi sur des mauvais chiffres aux Etats-Unis qui iraient dans le sens d'un essoufflement encore plus évident de la reprise économique".
Ces statistiques, attendues dans l'après-midi à Paris, concerneront notamment l'inflation, l'emploi ou encore l'immobilier.
Pour Aurel BGC, "les indicateurs économiques de la journée n'apporteront pas d'information cruciale", mais pourraient contribuer à "affiner l'analyse conjoncturelle des Etats-Unis".
Les investisseurs sanctionnaient particulièrement les valeurs financières, comme Dexia (-8,74% à 1,66 euro) et Société Générale (-5,72% à 23,23 euros).
Le vendeur d'actions mentionne des informations de presse selon lesquelles il y aurait quelques tensions sur le marché des prêts entre banques.
Selon le Wall Street Journal jeudi, la Réserve fédérale américaine s'inquiète de la capacité des filiales aux Etats-Unis de banques européennes à maintenir un niveau adéquat de liquidité, au cas où leurs maisons mères seraient contraintes à rapatrier brutalement des capitaux.
Par ailleurs, les banques pâtissaient des nombreuses incertitudes sur la mise en place d'une taxe sur les transactions financières, dont les modalités sont pour l'heure inconnues.
Les valeurs cycliques, les plus dépendantes de la conjoncture et qui sont en première ligne en cas de ralentissement économique, reculaient fortement comme Alcatel-Lucent (-5,23% à 2,49 euros) et Renault (-4,61% à 27,65 euros).
De leur côté, Vallourec (-6,40% à 59,81 euros) et Veolia Environnement (-5,37% à 10,84 euros) souffraient de l'abaissement de la recommandation sur leur titre à "neutre", contre "acheter" auparavant, respectivement par Goldman Sachs et UBS.