La Bourse de Paris accentuait ses gains lundi à la mi-journée, profitant de la forte hausse du groupe pétrolier Total et du regain d'appétit des investisseurs pour les valeurs bancaires, après leur forte chute des dernières séances.
Après avoir ouvert en baisse, le CAC 40 a rapidement renversé la tendance et s'est renforcé tout au long de la matinée. A 12H10 (10H10 GMT), l'indice gagnait 1,30%, prenant 39,31 points à 3.056,22 points, dans un volume d'échanges de 923,8 millions d'euros.
Le marché reprenait des couleurs grâce au secteur financier, qui représente 20% de l'indice, certains intervenants repassant à l'achat sur ces titres qui avaient beaucoup perdu ces deux dernières semaines.
Par ailleurs, le fait que la Banque centrale européenne n'interrompe pas dans l'immédiat son programme de rachat d'obligations d'Etat de la zone euro en difficulté rassurait les investisseurs.
L'insitut monétaire va poursuivre ses achats jusqu'à la ratification par les Etats européens de l'accord du 21 juillet --qui renforce les outils de l'Union face à la crise-- ce qui pourrait intervenir après la fin octobre, a indiqué l'un de ses gouverneurs Ewald Nowotny.
La prudence restait toutefois de mise.
"La volatilité et les inquiétudes des marchés financiers, étouffent toutes velléités de reprise sur les indices. Néanmoins, ces velléités ont le mérite d'exister dans cette semaine de préparation de rentrée: une semaine charnière", souligne Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Tous les regards se tournent déjà vers le discours, vendredi, du président de la Réserve fédérale (Fed) Ben Bernanke, lors de la traditionnelle conférence d'été de Jackson Hole (Wyoming, ouest des Etats-Unis).
C'est lors de cette même conférence l'an dernier qu'il avait indiqué que l'institution allait se lancer dans de nouvelles mesures de relance.
"Certains attendent que M. Bernanke prenne position en faveur d'un 3e cycle d'assouplissement monétaire" afin de soutenir l'économie des Etats-Unis qui connaît des difficultés. "Rien n'est moins sûr", selon Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC.
Du côté des valeurs, Total caracolait en tête de l'indice (+3,74% à 33,19 euros), les investisseurs tablant sur un changement rapide de régime en Libye qui permettrait une réouverture des installations pétrolières du pays.
Les valeurs bancaires restaient bien orientées, Société Générale prenant 2,13% à 21,35 euros, BNP Paribas 1,48% à 33,23 euros et Crédit Agricole de 0,26% à 6,14 euros.
Les valeurs cycliques, les plus sensibles à la conjoncture, rebondissaient après leur dégringolade la semaine précédente. Peugeot gagnait 1,78% à à 18,60 euros et Arcelor Mittal 1,42% à 13,95 euros.