La Bourse de Paris a clôturé en nette hausse mercredi (+2,09%), dans un marché rassuré par les propos du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi et qui a préféré ignorer les indicateurs macroéconomiques aux Etats-Unis et en France.
L'indice CAC 40 a pris 76,22 points à 3.726,04 points, légèrement au-dessus des 3.700 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,1 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 1,51%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a progressé de 1,66%, Londres de 1,04%. Par ailleurs, l'Eurostoxx a pris 2,34%.
Après un bref passage dans le rouge à l'ouverture, la cote parisienne a poursuivi dans le vert. La tendance s'est confirmée avec l'ouverture positive de Wall Street.
Le marché a bien réagi à ce qu'il considère être un discours "assez positif" de la part du président de la BCE Mario Draghi, souligne Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.
M. Draghi a défendu mercredi, devant des commissions parlementaires françaises, le mandat et l'action de l'institut monétaire, rappelant une nouvelle fois que la politique monétaire accommodante de la BCE se poursuivrait "aussi longtemps que nécessaire".
Par ailleurs, les investisseurs ont bien accueilli l'indicateur du moral des consommateurs allemands, qui continue de progresser, indique Ishaq Siddiqi, stratégiste chez ETX Capital.
Les marchés ont en revanche "ignoré" la révision à la baisse par le gouvernement américain de son estimation de la croissance économique des Etats-Unis, souligne Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Ils ont fait de même avec la confirmation de la récession en France au premier trimestre, poursuit-il.
"On assiste peut-être à un rattrapage" sur les marchés, indique M. Tuéni, les investisseurs décidant finalement de prendre en compte les chiffres positifs publiés la veille sur l'économie américaine.
A ces facteurs jugés rassurants, s'ajoute la poursuite des rachats d'actions à bon compte après la vague de ventes de la semaine dernière, souligne le courtier CMC Markets.
L'environnement reste toutefois volatil, les investisseurs ayant été chahutés par l'éventualité d'un ralentissement de la politique monétaire américaine, évoquée par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke la semaine dernière.
Sur le front des valeurs, le groupe Eurotunnel s'est distingué nettement à la hausse (+8,41% à 5,66 euros), se redressant après avoir dégringolé la semaine dernière. Citi a également entamé le suivi sur le titre, à l'achat.
Silic et Foncière des Régions ont terminé en hausse, gagnant respectivement 5,82% à 83,50 euros et 3,83% à 58,60 euros. Le secteur des foncières est dans son ensemble bien orienté grâce à un relèvement de la recommandation de UBS sur la plus importante d'entre elles, Unibail Rodamco (+3,43% à 176,35 euros).
Carrefour a pris 2,78% à 20,7 euros. La Société Générale a entamé son suivi sur la valeur, à "conserver".
Les financières ont progressé: la Société Générale a gagné 3,52% à 27,65 euros, BNP Paribas 2,72% à 42,43 euros et Crédit Agricole 3,46% à 6,64 euros. Axa a monté de 1,89% à 15,1 euros.
Les valeurs du secteur du luxe qui avaient baissé la semaine dernière, se sont redressées. Kering a pris 3,02% à 155 euros, LVMH 2,62% à 125,2 euros.
Parmi les baisses, Alcatel-Lucent a perdu 2,73% à 1,32 euro, Solvay 1,96% à 102,75 euros.
Hologram. Industries a bondi de 19,13% à 35 euros à la reprise des cotations pour s'aligner sur le prix proposé par le fondateur du groupe Hugues Souparis qui va lancer une offre de rachat des intérêts minoritaires.