La Bourse de Paris a terminé mercredi en hausse, le CAC 40 prenant 1,48% tiré par Wall Street, dans un marché nerveux avant la publication du communiqué de la Réserve fédérale américaine (Fed).
L'indice vedette a gagné 51,06 points à 3.507,24 points dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,510 milliards d'euros. Mardi, il avait cédé 1,38%.
Les autres places européennes ont également terminé en hausse: Londres a progressé de 0,97%, Francfort 1,22% et l'Eurostoxx 50 1,38%.
Le marché parisien a évolué dans le rouge dans la matinée, avant de se retourner et d'accentuer sa progression dans le sillage de Wall Street.
Les investisseurs ont salué à l'ouverture du marché américain les chiffres de la balance commerciale. Le déficit américain s'est en effet légèrement creusé en juin, mais moins que ne le prévoyaient les économistes, et le volume des échanges a augmenté pour le deuxième mois de suite.
Cette nouvelle a permis au marché de se redresser, avant la publication très attendue du communiqué de la Fed prévue à 20H15 (18H15 GMT).
La banque centrale américaine devrait redire son engagement à maintenir des taux bas pour favoriser la reprise, et donner des indications sur l'avenir de son dispositif contre la crise, estiment les analystes.
Outre le ton de son communiqué et son analyse de la situation économique, les investisseurs guetteront ce que la banque centrale va dire sur son plan de rachat de bons du Trésor qui prend fin en septembre, a indiqué Alice Lhabouz, gérante associée de Turgot Asset Management.
La Fed s'est lancée en mars dans cette politique, s'engageant à acheter des bons du Trésor pour un montant allant jusqu'à 300 milliards de dollars, afin de détendre les conditions de crédit. Elle a déjà acheté 253 milliards de dollars de bonds du Trésor, indique le courtier Aurel dans une note.
Dans ce climat d'attente, "le marché s'est montré relativement nerveux, même si on sent la volonté des investisseurs de tenir la hausse", a souligné la gérante alors que le CAC est repassé à la clôture au-dessus des 3.500 points.
Sur le front des valeurs, le secteur de l'énergie a profité des résultats solides de l'allemand EON. Au premier semestre, le groupe a subi une baisse de 1% sur un an de son bénéfice d'exploitation (Ebit) ajusté, mais a fait état d'un bond de 45% de son bénéfice net, à 4,5 milliards d'euros.
GDF Suez a ainsi gagné 4,28% à 28,13 euros, Veolia Environnement 3,50% à 23,19 euros et EDF 3,22% à 34,65 euros.
Dans le secteur alimentaire, ce sont les résultats semestriels de Nestlé, supérieurs aux attentes du marché, qui ont profité à son concurrent Danone (+1,30% à 37,39 euros).
Les valeurs du secteur pétrolier ont bondi avec la hausse, bien plus importante que prévu des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis: Total a terminé en hausse de 2,32% à 38,66 euros.
Les valeurs bancaires ont de leur côté terminé en ordre dispersé, après le net déclin des valeurs financières à la Bourse américaine la veille. Crédit Agricole a terminé à l'équilibre à 11,12 euros, Société Générale a perdu 0,58% à 51,59 euros tandis que BNP Paribas a grimpé de 2,66% à 55,10 euros.
En tête d'indice, Alcatel-Lucent (+6,57% à 2,32 euros) a profité d'un relèvement d'objectif de cours de Chevreux à 2 euros contre 1,7 euro auparavant, a indiqué Alice Lhabouz.