La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi (-0,21%) après avoir fortement reculé la veille, dans un marché qui reprenait son souffle tout en restant préoccupé par l'évolution de la situation en Syrie.
L'indice CAC 40 a perdu 8,27 points à 3.960,46 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,35 milliards d'euros. La veille, il avait décroché de 2,42%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a perdu 1,03% et Londres 0,17%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a reculé de 0,24%.
La Bourse de Paris a évolué avec prudence depuis l'ouverture, profitant toutefois d'un début de séance positif à la Bourse de Wall Street pour regagner un peu de terrain.
L'ouverture à New York a "agréablement surpris", estime Franklin Pichard directeur de Barclays Bourse.
Selon lui, il n'y a pas pour l'instant véritablement de retournement de tendance qui se traduirait par "des perturbations violentes" mais plutôt un marché qui choisit de prendre quelques bénéfices en adoptant une position attentiste.
La situation en Syrie a toutefois préoccupé les investisseurs, les conduisant à ignorer les chiffres sur le logement aux Etats-Unis, estime Nick Dale-Lace, de CMC Markets.
Ces dernières heures, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne notamment s'étaient déclarés prêts à agir, non pas pour renverser le régime syrien, mais pour le "dissuader" d'avoir de nouveau recours à des gaz toxiques.
Attentifs à l'évolution de la situation, les investisseurs ont peu réagi au recul des promesses de ventes de logements en juillet aux Etats-Unis, alors que les analystes s'attendaient à un rebond.
Dans la matinée, ils avaient déjà été plutôt indifférents aux nouvelles publiées en zone euro, dont un emprunt de 8,5 milliards d'euros de l'Italie à un taux en hausse et la prudence affichée par les consommateurs allemands concernant les mois à venir, selon l’institut GfK.
Les investisseurs redoutent que "s'ouvre une période de tensions internationales néfaste à l’économie mondiale", soulignent les économistes du courtier Aurel BGC.
Parmi les valeurs, Bouygues (+10,47% à 25,33 euros) a bondi en tête du CAC 40 après des résultats meilleurs que prévu au premier semestre et malgré une révision à la baisse des prévisions d'activité du fait des difficultés de Bouygues Telecom.
A l'opposé, Accor (-4,43% à 27,52 euros), désormais présidé par le financier Sébastien Bazin, a subi la plus forte baisse de l'indice parisien, après des résultats jugés décevants au premier semestre.
L'Oréal a terminé en hausse de 0,37% à 122,9 euros. Le droit de préemption qui lie Nestlé et la famille Bettencourt concernant leurs participations dans l'Oréal, ne sera pas prolongé après son échéance en avril 2014, selon Peter Brackeck, président du conseil d'administration de Nestlé.
Bourbon a terminé en baisse de 4,42% à 20,75 euros, après un recul de ses résultats au premier semestre.
Le secteur pétrolier a profité de la hausse des cours du brut, à l'image de Total (+2,61% à 42,81 euros) et Technip (+0,70% à 87,86 euros).
En revanche, les groupes fortement consommateurs d'énergie ont souffert, à l'image de Lafarge (-1,79% à 45,54 euros) et Michelin (-1,73% à 72,24 euros).
GDF Suez a fini en hausse (+2,22% à 16,60 euros), grâce à un relèvement de recommandation de Credit Suisse à "surperformer", contre "neutre" auparavant.
Bureau Veritas a pris 1,88% à 22,79 euros après avoir annoncé une hausse de 5,8% de son bénéfice net au premier semestre.
Eurazeo a perdu 3,14% à 46,82 euros, en dépit du fait que la société soit repassée dans le vert au premier semestre.