Recul ou correction du marché ? Quoi qu'il en soit, voici ce qu'il faut faire ensuiteVoir Actions Surévaluées

La consommation électrique française a frôlé son record, sans le battre

Publié le 06/02/2012 20:00
Mis à jour le 07/02/2012 00:15
EUR/PEN
-

La France a frôlé lundi son record de consommation d'électricité sous l'effet des températures glaciales, sans que le réseau électrique ne subisse de pépins, alors que le Var et les Alpes-Maritimes avaient été placés en "alerte rouge" par crainte de coupures.

RTE, filiale d'EDF qui gère le réseau haute tension national, a enregistré une consommation d'environ 96.300 mégawatts (MW) à l'heure de pointe (19H), manquant ainsi de peu le précédent sommet établi à la mi-décembre 2010 (96.710 MW). Jeudi dernier, elle avait déjà presque failli battre ce record.

Aucun incident notable n'a été signalé sur le réseau électrique. Si EDF et les autorités avaient écarté tout risque de "black-out" national, grâce à la forte disponibilité du parc de réacteurs nucléaires, le Var et les Alpes Maritimes avaient été placés en "alerte rouge" face à un "risque réel" de coupures localisées, tandis que la Bretagne était en "alerte orange".

Ces régions, maintenues pour mardi en "alerte orange", sont particulièrement sensibles aux risques de coupures, car elles ne produisent qu'une fraction du courant qu'elles utilisent. Ce qui les oblige à importer des électrons d'autres régions et met leurs lignes électriques à rude épreuve. Leurs habitants avaient donc été invités à réduire leur consommation pour éviter tout problème.

Ces appels à la modération ont peut-être porté leurs fruits, car RTE avait prédit que le sommet de fin 2010 serait dépassé ce lundi d'environ 1.000 mégawatts. Mais ce record pourrait toutefois finir par être dépassé mardi : RTE anticipe une consommation de 98.200 mégawatts à 19H00 ce jour-là, mais cette prévision sera affinée en fonction des prévisions météo.

"Les prévisions météorologiques confirment le maintien de températures 9 à 10 degrés inférieures aux normales saisonnières dans les prochains jours. Il faut donc que nous restions tous mobilisés pour assurer la sécurité d'approvisionnement électrique de l'ensemble des Français", a déclaré à l'AFP le ministre de l'Energie Eric Besson.

- précarité énergétique -

Le bond de la consommation électrique a par ailleurs relancé les critiques sur le modèle énergétique français, l'Observatoire du nucléaire accusant les autorités de ne pas admettre "la faillite de leur stratégie basée sur le nucléaire et le chauffage électrique", principale cause des pics.

Mais M. Besson a répliqué que si la France avait fermé la moitié de ses réacteurs, "comme le demandent François Hollande et Eva Joly", elle serait aujourd'hui obligée d'importer massivement du gaz de Russie (actuellement 3e fournisseur de GDF Suez, derrière la Norvège et les Pays-Bas), la faute au rendement faible ou nul des centrales éoliennes et solaires aux heures de pointe.

"Notre socle d'énergie nucléaire, c'est ce qui permet à la France et aux Français de ne pas dépendre de la Russie pour leur chauffage et leur électricité", a-t-il dit lors d'une visite du centre de contrôle de RTE à Saint-Denis, près de Paris.

Le géant gazier russe Gazprom avait admis ce week-end avoir réduit ses livraisons de gaz à l'Europe, pour satisfaire en priorité la demande nationale. Par ailleurs, le froid a ravivé le débat sur la "précarité énergétique", qui frappe des millions de ménages.

Le gouvernement a assuré la semaine dernière que l'attribution automatique des tarifs sociaux de l'énergie à tous les foyers qui y ont droit était bien applicable depuis le 1er janvier, comme il s'y était engagé. Et ce, même si le décret encadrant ce dispositif n'est pas encore paru, ce qui avait suscité l'inquiétude d'élus.

De plus, le patron d'EDF Henri Proglio a promis qu'aucun ménage ne serait privé de courant pendant cette vague de froid. "Nous ne couperons aucun Français, aucun consommateur pendant la période de grand froid", a-t-il réaffirmé lundi.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés