La dette publique de la France (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) a augmenté de 86,5 milliards d'euros au premier trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent pour atteindre 1.413,6 milliards, soit "approximativement" 72,9% du PIB, a annoncé mardi l'Insee.
La dette brute des administrations publiques, calculée selon les critères de Maastricht, a ainsi augmenté de 4,8 points de PIB par rapport à la fin décembre 2008, précise l'Institut national de la Statistique.
Selon les dernières prévisions du ministère du Budget, la dette publique est désormais attendue à 77% du PIB à la fin 2009, 83% du PIB en 2010, 86% du PIB en 2011 et 88% du PIB en 2012, en lien avec l'envolée du déficit public et la crise économique qui frappe la France.
Le gouvernement tablait initialement dans son projet de budget 2009 sur une dette à 66% à la fin de cette année.
Le Pacte de de stabilité européen fixe à 60% du produit intérieur brut la limite autorisée d'endettement public pour un Etat membre de l'Union européenne.
Au premier trimestre 2009, la contribution de l'Etat à la progression de la dette publique s'élève à 44,5 milliards d'euros, indique l'Insee.
Celle des organismes divers d'administration centrale (ODAC) augmente de 46,9 milliards pour s'établir à 156,0 milliards "en raison de la reprise d'une partie de la dette du régime général par la Cades (16,9 milliards) et de la progression de l'endettement de la Société de financement de l'économie française (SFEF, mise en place dans le cadre du plan de relance) à hauteur de 33,7 milliards."
La dette des administrations publiques locales a en revanche diminué de 3,9 milliards d'euros au premier trimestre.
Celle des administrations de sécurité sociale diminue également de 1,1 milliard.