La monnaie unique européenne semble repassée à l'offensive contre sa principale contrepartie, le dollar américain, en s'approchant de nouveau ce matin des 1,13 dollar (1,1271 au plus haut en matinée) à la faveur de statistiques américains défavorables.
A cette heure, l'euro prenait ainsi 0,38% contre le dollar à 1,1231, presque autant face au yen à 134,54 comme au sterling, à 0,7391, tout en restant plus mesure contre le franc suisse (+ 0,11% à 1,0378).
Rappelons que depuis le début de 2015, la borne haute de l'euro/dollar, soit 1,2108, remonte aux tous premiers jours de l'année, quand la borne basse, soit 1,0451, date de la fin de la première quinzaine de mars. La moyenne des deux est donc de 1,1280.
'L'euro s'est apprécié face à un dollar victime d'inquiétudes sur l'économie américaine relancées par le creusement du déficit commercial. (...) La dégradation du solde commercial a relancé l'idée d'une contraction du PIB au premier trimestre', résument ce matin les analystes d'Aurel BGC.
En effet, les statistiques relatives à l'économie américaines suscitent de nouveau un regain d'inquiétude. Si le consensus anticipait effectivement une balance commerciale américaine plus déficitaire en mars (- 41,2 milliards de dollars) qu'en février (- 35,9 milliards), le chiffre effectivement publié (- 51,4 milliards) s'avère plus négatif encore. Et ce malgré l'appréciation du billet vert (+ 19,3% contre l'euro sur un an).
A l'inverse, le tableau fondamental s'améliore toujours en Europe, la Commission ayant relevé hier sa prévision de croissance 2015 de la zone euro de 1,3% à 1,5%.
Un chiffre publié ce matin plaide dans le même sens : ne se repliant que très légèrement de 54 en mars à 53,9 en avril, l'indice PMI final Markit composite de l'activité globale dans l'Eurozone se révèle plus favorable que ne le laissait supposer son estimation flash de 53,5, qui selon le consensus aurait de plus dû être confirmée.
'Les derniers chiffres de l'enquête sont conformes à une croissance du PIB de l'ordre de 0,4% en début de deuxième trimestre, un niveau similaire à celui signalé au premier trimestre par les données PMI', souligne Chris Williamson, économiste principal de Markit.
Cet après-midi aux Etats-Unis, les opérateurs seront attentifs à l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé - deux jours avant le rapport officiel du Département du Travail - puis aux chiffres de la productivité et aux stocks de pétrole et de produits raffinés.
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